Réunis dimanche à Niamey, les présidents du Niger, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et de la Mauritanie ont évoqué “l’urgence de travailler davantage en synergie” pour mettre fin aux attaques djihadistes au Sahel.
“Les attaques sans cesse répétées par les groupes terroristes dans notre espace nous rappellent non seulement l’extrême gravité de la situation, mais aussi l’urgence de travailler davantage en synergie”, a déclaré le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
“La menace terroriste sur les pays sahéliens s’aggrave”, a dit l’hôte du sommet, le président nigérien Mahamadou Issoufou.
“Pour combattre le terrorisme, nous avons besoin non pas de moins d’alliés, mais de plus d’alliés”, a martelé M. Issoufou.
Il fait allusion à la polémique sur la présence des forces étrangères au Sahel.
Malgré la présence des forces françaises, de celles des pays du G5 Sahel et des Nations unies (les casques bleus de l’ONU au Mali), le Sahel subit des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, les pays les plus ciblés par les djihadistes au Sahel, les troupes étrangères font face à un rejet grandissant des populations. On leur reproche leur incapacité à mettre fin aux attaques djihadistes.
Roch Marc Christian Kaboré, dont le pays assure la présidence tournante du G5 Sahel, a fait observer une minute de silence “à la mémoire des victimes des attaques terroristes au Sahel”.
Avant le sommet, quatre des cinq chefs d’Etat du G5 Sahel se sont inclinés, dimanche matin, sur les tombes des soldats tués dans l’attaque la plus meurtrière de l’histoire du Niger, mardi, à Inates.
Revendiqué par le groupe Etat islamique, cet assaut a coûté la vie à 71 soldats nigériens.
La Force militaire conjointe du G5 Sahel, lancée en 2015 et réactivée en 2017, devait compter 5.000 hommes pour lutter contre les djihadistes. Elle peine à monter en puissance.
BBC