A Bamako était organisée ce samedi matin une nouvelle manifestation contre toute révision de la Constitution, car si le référendum prévu initialement début juillet a bien été reporté sine die, la réforme, elle n’a pas été abandonnée par le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Il y avait encore beaucoup de monde dans les rues de Bamako ce samedi matin. Si la mobilisation ne s’essoufle pas, ce sont les slogans qui évoluent.
On pouvait par exemple voir beaucoup d’allusions à l’« insécurité résiduelle », c’est ainsi que la Cour constitutionnelle a qualifié la situation sécuritaire au Mali.
Les manifestants ont donc fabriqué des pancartes indiquant le nombre de morts civils et militaires depuis le début de l’année, suivi des mots: « insécurité résiduelle ».
La majorité des opposants ne sont pas contre une révision de la Constitution. Ils estiment juste que le moment est extrêmement mal choisi et ne peut que diviser un Mali déjà morcelé.
Une ingérence française dénoncée
On pouvait voir d’autres nouveaux slogans visant cette fois l’avocat français, Marcel Ceccaldi qui a planché sur le projet de révision. Les opposants politiques comme Tiébilé Dramé, à la tête du parti Parena, y voient une ingérence française.
Du côté du gouvernement on garde le cap. Le président saisit toutes les occasions pour réaffirmer qu’il ira jusqu’au bout de son projet. L’Assemblée nationale doit être à nouveau convoquée car la Cour consitutionnelle a renvoyé le projet de loi devant les députés. Ensuite, une nouvelle date de référendum devrait être proclamée par le gouvernement.