La ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop ne sait plus où mettre la tête. Pour cause, la grogne par des manifestations à Kayes pour la réhabilitation de la Route nationale N°1. Ses jours sont-ils comptés au Gouvernement ?
Le mensonge a beau durer, la vérité finira par le rattraper. Cette vérité, la Ministre Traoré Seynabou Diop l’apprend à ses dépens pour avoir été durement interpellée par les populations de Kayes qui ne réclament que la réhabilitation de la Route Bamako-Kayes, passant par Kolokani-Didieni, dans un état de dégradation avancée.
En effet, à la suite de la première grogne, la ministère des Infrastructures et de l’Equipement avait annoncé ce qui suit :
« Sur financement du budget national, le tronçon Kati-Kolokani-Didiéni sera entièrement réhabilité pour un montant de plus de 78 milliards de francs CFA. Ce projet est la première phase du processus de réhabilitation totale de la route Kati-Diema-Kayes-Diboli.
Le démarrage effectif des travaux est prévu pour la fin de l’hivernage. Le département rassure les usagers que cette route fait partie des priorités du Gouvernement ».
Quelques semaines après, pour calmer les populations, elle a fait un communiqué en date du 23 octobre 2018, dans lequel elle s’enracine dans sa supercherie en annonçant le début des travaux de réhabilitation de la route Kati-Kolokani-Didiéni, conformément aux instructions d’Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République.
«Le gouvernement a lancé depuis plusieurs mois le processus de réhabilitation de ladite section de route qui s’inscrit dans le cadre d’un programme global de reconstruction de l’axe Bamako-Kayes-Diboli. Dans le souci d’une meilleure exécution des travaux, le ministre invite les usagers de l’axe Kati Kolokani-Didieni et en particulier, les transporteurs, à respecter scrupuleusement les consignes de sécurité».
Dix mois après, Mme Traoré Seynabou Diop est rattrapée par son grand tour. Le vendredi 23 Août 2019, les populations de Kayes ont barricadé la route pour exiger la relance Kayes-Keniebale, le démarrage du train et l’ouverture de l’aéroport de Kayes.
Durant 24 heures, à l’exception des corbillards, des cas d’urgence et des motos, aucun autre véhicule ou engin n’est autorisé à circuler. C’était la paralysie totale, l’économie est au ralenti par la faute de cette bourde.
Le bluff, c’est berner son Chef, le Président de la République, c’est aussi se mettre est tenue masculine, coiffée de casquette pour des sorties multiples sur les chantiers de routes, alors que leur construction ne répond pas aux standards internationaux.
Disons-nous la vérité, les routes construites ou réhabilitées sous Mme Traoré ne résistent pas au temps, des infrastructures qui ne peuvent durer trois ans. Un ingénieur des constructions civiles ne fait pas forcément un bon ministre d’infrastructures.
Jours du ministre comptés ?
Probablement, au regard de l’achoppement des discussions entre le Premier Ministre et les représentants du Collectif Sirako de Kati. De fait, le collectif ne veut laisser l’occasion leur filer entre les doigts.
Les jeunes ont rejeté la demande du Dr Boubou Cissé de lever le blocus. A moins que le Ministre des infrastructures démissionne, et que les travaux sur les RN1, RN3 et RN4, reprennent ainsi que le transport voyageur par train.
Le PM inquiet
Alors que le Collectif ait maintenu le blocus comme d’autres, même si cela doit coûter ‘’à l’Etat 2,5 milliards par jour » comme l’a révélé le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé craint tout de même l’embrasement. C’est pourquoi, il cherche une accalmie pour pouvoir travailler.
D.C.A
Source: Le Soft