Certains partis et politiciens Maliens ont pour devise “le cœur à l’opposition, le portefeuille avec la majorité, et toujours près de la marmite au haricot”.
ils n’ont jamais compris (ou jamais admis) que le système démocratique au Mali impose de fait un système bi-partisan, où on est de la majorité ou de l’opposition, sans aucun espace pour une troisième force au milieu. On peut trouver que ce n’est pas une bonne chose, mais si on veut exister politiquement et peser sur les décisions, il faut choisir son camp, et s’y tenir.
La démocratie a besoin à la fois de camps clairement définis, de positionnements clairs, mais aussi d’alternance. On est de la majorité ou de l’opposition, et on accepte le verdict des urnes qui vous met dans la majorité ou dans l’opposition.
Si Soumaila Cissé est élu président en 2018, il sera le président légitime, cela ne souffrira aucune contestation. Par la même occasion, les partis de la majorité présidentielle actuelle passeraient de la majorité à l’opposition. Il est sain que ce ne soit pas toujours les mêmes qui soient dans l’opposition et les mêmes qui soient dans la majorité.
Je considère donc profondément anormal l’attitude qui consiste à essayer de jouer sur les deux tableaux, en volant au secours de la victoire, dans l’espoir de rester dans la majorité.
Cela ne marchera pas en 2018 ! Je n’arrive pas à comprendre qu’au bout de 25 ans, nos élites l’aient toujours pas assimilé.
En jouant ainsi la bascule, comme ils ont l’habitude de le faire, une fois que la victoire ne fait plus aucun doute, les « opportunistes » ne récoltent pas grand-chose.
Quelques individualités, en échange d’une belle prébende, jouent le rôle d’idiots utiles, qui permettent à la nouvelle majorité de communiquer sur son ouverture, en n’ayant jamais eu le moindre début d’influence sur les choix politiques de la majorité où ils ne sont que des supplétifs, des « saraka » que l’on n’hésitera pas à larguer en rase campagne en cas de problème
A jouer à ce petit jeu du “ni opposition-ni majorité” mais toujours prêt à faire le bouche-trou en échange d’un peu d’apparence de pouvoir, nos politiciens se discréditent et ne récoltent que le mépris, à l’opposition comme avec la majorité Présidentielle. On s’en sert quand on en a besoin, et on les jette comme un préservatif usagé une fois l’opération de communication politique terminée. A aucun moment ils n’ont été en mesure de faire progresser leurs idées. A chaque fois, les « opportunistes » en ressortent en miettes, broyés par une mécanique implacable. Ils se croient des purs, ils ne sont que des bisounours.
Avoir des convictions mais ne pas se donner les moyens de les mettre en oeuvre, c’est les trahir !
En démocratie, il faut une majorité et une opposition. Il faut aussi que les électeurs sachent clairement où chacun se situe. Le Collectif BI-TON compte se battre à travers la sensibilisation, pour barrer la aux hermaphrodites au Mali.
Séga DIARRAH
La rédaction