L’année 2013 a été marquée par une hausse de 30% des exportations françaises d’armements, grâce notamment à un regain des grosses commandes et le retour en force au Moyen-Orient. La France consolide sa place en tant que quatrième exportateur d’armes mondial.
Huit gros contrats en 2013 contre trois seulement l’année précédente, voilà ce qui change la donne. Ce sont des contrats de plus de 200 millions d’euros qui ont permis ce spectaculaire rebond des exportations françaises d’armements. Il y a eu donc, entre autres, la rénovation de la flotte saoudienne et la vente de satellites de communication au Brésil. Avec 6,3 milliards d’euros de prises de commandes, la France conforte sa position de quatrième exportateur d’armes au monde, derrière les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la Russie.
La « French Touch »
L’année 2013 marque un retour en force des Français au Moyen-Orient, où leur premier client est l’Arabie Saoudite. Les monarchies du Golfe ont tendance à favoriser les commandes françaises. Viennent ensuite les marchés en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et en Amérique latine. C’est l’électronique de pointe qui fait la marque de fabrique française dans l’industrie de la défense avec Thales et le constructeur européen de missiles MBDA, comme premiers groupes exportateurs. Les « frères ennemies », encore marqués par leur dernière rivalité sur le marché saoudien, se partagent les marchés porteurs : Thales excelle au Moyen-Orient et le missilier MBDA en Arabie Saoudite et à Singapour, chacun ayant engrangé 1,5 milliard d’euros de commandes.
Mais ce sont des contrats inférieurs à 200 millions d’euros qui constituent un vrai « socle » sur lequel reposent les exportations françaises. En 2013, ces contrats mineurs enregistrent une hausse de 7%.
En 2014 tous les espoirs sont permis
L’année 2014 pourrait être tout aussi exceptionnelle pour les grands groupes industriels français. Les discussions avancent entre Paris et New Delhi sur la vente de 126 avions Rafale par Dassault Aviation à l’Inde. Les professionnels du secteur portent leurs espoirs sur le contrat de 12 milliards d’euros qui pourrait faire exploser les exportations françaises.