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Les évènements du 30 avril 2012 : Une expédition punitive du CNRDRE et non un contre- coup d’état

Le 30 avril 2012, un groupe de militaires,  composé essentiellement de commandos paras (bérets rouges), mais aussi de gendarmes, de policiers, a enclenché une expédition punitive contre les responsables du CNRDRE, à cause de leur mauvaise politique d’envoi de militaires au nord du Mali qui était confronté à une occupation de djihadistes de rebelles et de narcotrafiquants…Celle-ci s’est soldée  finalement par un affrontement entre les bérets verts, partisans d’Amadou et les commandos parachutistes,  supposés entreprendre un contre coup d’état pour le retour d’ATT. Il en a résulté un carnage et de nombreuses arrestations dans le camp des bérets rouges.

general sanogo et ses troupes

 

Selon nos investigations, ces évènements n’étaient nullement un contre –coup d’état. C’était une expédition dirigée contre les responsables du CNDRE à cause de leur mauvaise politique d’envoi des troupes au front. Mais malheureusement, le stratège Amadou Haya Sanogo, spécialiste en montage grotesque fera croire à l’opinion nationale et internationale à une tentative de contre- coup d’état des partisans de l’ancien président ATT pour son retour au pouvoir. Pire, il avait été suivi par le ministre de la justice et le premier ministre de l’époque. Or, selon beaucoup de bérets rouges, il n’ya jamais eu d’opposition entre les deux camps,  après le putsch, pour un quelconque retour d’ATT au pouvoir. Que cela soit claire dans l’esprit de tous les maliens. Mais c’est une pure imagination, un montage de l’ancien homme fort de Bamako Amadou Haya Sanogo.

 

 

D’ailleurs, de sources sûres,  parmi les personnes tuées ou arrêtées, figurent les gendarmes, les policiers, des gardes  qui ne sont pas de bérets rouges. Avec le déclenchement de poursuites judiciaires, combien d’officiers ont été relevés ? Combien de gens  ont été inquiétés ?

 

 

Interpellé par la justice pour être entendu sur l’enlèvement et la disparition de 21 militaires bérets rougets, le Général Sanogo, dans un premier temps,  avait essayé de jouer à la comédie, en refusant d’aller devant le juge d’instruction.  Finalement il  y a été conduit par la force et se trouve aujourd’hui sous mandat de dépôts pour affaire d’enlèvement et d’assassinat de bérets rouges. Avec la découverte d’un premier charnier à Diago contenant 21 corps et d’autres en cours,  l’un de nos confrères  avait trouvé les mots justes pour le qualifier en ces termes: « Derrière le général- Capitaine – putschiste ou l’ancien président de la république, se cache  certainement un tortionnaire, un tyran, une grande gueule  et un vulgaire manipulateur».

 

 

Aux premières heures du coup- d’état, qui ne se souvient pas des frasques et des déclarations mal à propos à l’endroit de l’ancien régime et des hommes politiques ? A cette époque, des maliens ont été soumis à de grotesques montages, à des mensonges et des rumeurs les plus folles, à telle enseigne que l’on se demandait sous quel ciel on était. Des mensonges faisant état de la découverte  à Koulouba d’urnes remplies  par des spécimens de Modibo Sidibé, de  l’impression de tissus à l’effigie d’ATT pour fêter une éventuelle prolongation de son mandat, de l’achat d’armes  pour les rebelles par le président ATT , la  découverte d’un conteneur rempli d’armes chez Modibo Sidibé et le tout assaisonné en amont par le fameux appel téléphonique du président ATT,  ont empoisonné un bon moment l’atmosphère à Bamako.  Sans oublier que ces mensonges, ces folles rumeurs et montages provenaient essentiellement des éléments de la junte et ses fidèles admirateurs et défenseurs.

 

 

C’est dans cette atmosphère pestilentielle polluée de mensonges, de rumeurs,  de montages et de manipulation qu’est intervenue l’expédition punitive contre le CNRDRE pour sa mauvaise politique en ce qui concerne l’envoi des militaires au front. Saisissant de l’occasion le capitaine putschiste et l’homme fort de Bamako de l’époque, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, l’a transformée en sa guise en  contre- coup d’état organisé par les bérets rouges, soulevant du coup l’opinion nationale contre ces derniers.

 

Moussa Diarra pour Maliweb.net

 

SOURCE: Autre Presse

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