L’Europe s’émeut des passe-droits fiscaux, dont bénéficient les grandes multinationales. Google, Disney, Starbucks, et des dizaines d’autres profitent des régimes fiscaux très avantageux mis en place au Luxembourg, en Irlande ou aux Bermudes. Pour les Etats, le manque à gagner se chiffre en milliers de milliards de dollars. Mais, l’Europe n’est pas la seule concernée. L’Afrique pâtit de ce système d’optimisation fiscale qui lui coûte 50 milliards de dollars par an.
Pour en parler, autour de Jean-Pierre Boris : Nicolas Maystre, économiste à la CNUCED ; Vincent Vicart, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine ; Didier Julienne, spécialiste des questions minières et Marc Ona Essangui, Gabonais, président de l’ONG Brainforest, et dirigeant de la coalition Publiez ce que vous payez.
La chasse à l’optimisation fiscale est ouverte. Les grandes multinationales sont dans le collimateur des États. Et l’homme qui est à la tête de cette traque, c’est Pascal Saint Amans, un français qui dirige le département de politique fiscale de l’OCDE. Voilà ce qu’il dit de l’optimisation fiscale.
Le Luxembourg est sur la sellette. Ce petit état européen a mis en place une législation très avantageuse pour les multinationales. Elles s’y précipitent pour installer des filiales qui payent peu ou pas d’impôts sur les bénéfices réalisés ailleurs. Le président de la commission européenne, le luxembourgeois Jean-Claude Junker est sous le feu des critiques parce qu’il était premier ministre quand ces législations ont été votées. Mais il peut compter sur le soutien de la classe politique luxembourgeoise. Grégoire Lory, correspondant de RFI à Bruxelles.
La France, l’Europe, les Etats-Unis ne sont pas les seules victimes de l’optimisation fiscale. L’Afrique a été une pionnière bien malgré elle de ce phénomène. Interview de l’économiste béninois Abdoulaye Bio Tchane.
L’Afrique n’est pas seulement victime. Elle est aussi bien sûr actrice de ce phénomène. Reportage d’Abdoollah Earally, le correspondant de RFI à Port Louis, Ile Maurice.