Les élèves entrent dans la danse de la crise scolaire qui secoue le pays. Un groupe d’élèves exige la reprise des cours. « Pas d’année blanche… Nous voulons nos examens!», scandent-ils.
Les candidats aux différents examens scolaires prennent conscience du danger qui guette l’année scolaire 2019-2020, caractérisée par des grèves à répétition. Depuis octobre 2019 jusqu’aujourd’hui, les élèves maliens ont passé à peine trois mois en classe.
Cette situation de paralysie de l’éducation est due aux multiples échecs dans les négociations entre gouvernement et syndicat des enseignants par rapport à l’application de l’article 39 de Statut des enseignants.
Alors que certains croient dur comme fer que le coup d’Etat contre le régime démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita allait mettre un terme à cette crise, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), la junte au pouvoir, et les syndicats signataires du 15 octobre entretiennent les négociations fondées sur le quiproquo. Les différents examens scolaires prévus pour ce mois de septembre sont renvoyés à une date ultérieure. File-t-on vers une année blanche?
L’inquiétude est palpable. La patience a dépassé les bornes. Les élèves, surtout les candidats, prennent leur destin en main. Ce lundi 7 septembre 2020, qui marque la reprise des cours dans les écoles privées pour les classes de passage, un groupe d’élèves a pris d’assaut la devanture le ministère de l’Education nationale, côté PMU Mali, pour exiger la reprise des cours.
« Pas d’année blanche… Nous voulons nos examens! On a trop travaillé. On s’est stressé et on veut nos examens. Pas d’année blanche», décrient-ils, rapporte un confrère sur place.
Les élèves en question ont pris le chemin du Palais de la Culture pour poursuivre leurs actions de revendications pour la tenue des examens.
Scénario pareil à Gao. Des élèves ont, à travers une marche, manifesté leur ras-le-bol du lycée Yana Maïga et au gouvernorat. « Nous voulons étudier », « L’éducation est une droit », « Les grèves incessantes des enseignants, plus jamais ça au Mali », « Pas question d’année blanche », lit-on sur les affiches.
Issa TANGARA/Icimali