Quelque 469 centres et 22.147 bureaux de vote se sont ouverts ce dimanche à 8h à travers le Mali pour le premier tour des élections législatives dans ce pays ouest-africain.
Malgré les appels au boycott de certaines organisations de la société civile, des dirigeants politiques de l’opposition et de certains intellectuels qui craignent que le scrutin ne facilite la propagation du COVID-19, les bureaux de vote ont été ouverts dans le calme.
Afin d’assurer le bon déroulement des élections, le gouvernement avait indiqué que des kits de lavage de mains ou des gels hydro-alcooliques seraient disponibles ce dimanche à l’entrée de chaque centre et bureau de vote.
Le gouvernement a rappelé aux électeurs qu’ils se doivent d’éviter les regroupements à l’intérieur et à l’extérieur des centres et bureaux de vote, de respecter une distance d’au moins un mètre entre eux dans les files d’attente, de respecter les mesures barrières sanitaires, d’éviter les poignées de mains et les accolades et de se laver les mains avant et après le vote.
« Sur le plan de l’organisation du vote, nous avons eu tous les équipements à temps pour ouvrir à 8h », a indiqué Sidi Coulibaly, responsable d’un bureau de vote du Centre Aminata Diop de Lafiabougou, commune IV du district de Bamako.
« Je suis venu voter, parce que je pense que nous ne sommes pas plus exposés au COVID-19 ici que dans les marchés et les mosquées qui sont toujours ouverts aux consommateurs et aux fidèles », a confié Abdoulaye Diarra, un enseignant.
« Depuis l’avènement de la démocratie, je n’ai raté aucun scrutin. Mais cette fois-ci, je n’irai pas voter parce que je ne veux pas servir de vecteur de transmission au COVID-19 », a expliqué un habitant de Bamako sous couvert d’anonymat.
Selon la Cour constitutionnelle du Mali, 1.447 candidatures sont en lice pour les 147 sièges de l’Assemblée nationale, dont 426 femmes.
Les bureaux de vote doivent fermer à 18h.
Deux nouveaux cas positifs au COVID-19 ont été détectés ce dimanche à Bamako, a annoncé le ministère malien de la Santé et des Affaires sociales, portant le bilan provisoire à 21 cas dont un décès.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré mercredi soir l’état d’urgence sanitaire au Mali. Il a aussi instauré un couvre-feu de 21h à 5h à partir du 26 mars.
Dans son message à la nation, le président a également fait savoir que « les frontières terrestres du Mali seront fermées sauf au fret et transport des marchandises, en particulier les denrées de première nécessité ».
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