Le Conseil national de transition aura vécu une scène inédite dans l’histoire moderne des organes parlementaires au Mali : l’accueil triomphal de son président par un standing ovation, à son entrée en plénière. Malick Diaw savourait en effet le soutien affiché des membres de son organes, toutes tendances confondues, dans le sillage des insinuations sur ses liens avec la présumée tentative de putsch ayant agité l’actualité en début de semaine dernière. Et les applaudissements lui étaient nourris au point d’inspirer au président du CNT une ouverture tout aussi inédite de la séance par un entonnement de l’hymne national par les membres de l’organe. Mais c’était en même temps la catastrophe puisqu’au lieu de l’unisson qu’espérait le très enthousiaste colonel chef d’orchestre, l’assistance eut droit à une véritable cacophonie visiblement imputable à une méconnaissance de l’hymne national par certains collègues. Tandis que les uns entonnent «Notre drapeau sera liberté», d’autres fredonnent sans conviction «Notre combat sera liberté». Il fallait plutôt chanter «Notre drapeau sera liberté » et enchaîner avec «Notre combat sera unité». Qu’à cela ne tienne, les fausses notes n’ont manifestement pas entaché outre mesure la symphonie de solidarité envers l’un des 5 colonels que d’aucuns s’étaient précipités d’ajouter à la horde des présumés coupables de tentative de coup d’Etat. Au détour notamment de l’arrestation d’un autre frère d’arme membre de l’organe qu’il dirige, en l’occurrence le colonel Amadou KEÏTA.
Rassemblées par la Rédaction
Source: Par Le Témoin