Les Comités Syndicaux des CHU de Bamako et de Kati étaient face à la presse hier mardi 28 avril 2020, dans la salle de conférence de l’Hôpital Gabriel Touré. Cette conférence était animée par Dr Locéni Bengaly, Pr Moussa Diarra, Dr Amadou Maïga, Dr Mahamadou Dama, Dr Abdoul Karim Doumbia, Fousseïni Coulibaly.
Selon les conférenciers, à ce jour, aucun préavis de grève n’a été déposé par les syndicats des CHU. Cependant tout est possible si le statu quo du climat social devrait demeurer les semaines à venir. Il faut préciser que pour un responsable syndical, le préavis de grève est l’ultime action à entreprendre lorsque toutes autres voies de concertation et de dialogue ont été rejetées ou ont montré leur limite d’atteinte de résultats escomptés. Ils ont précisé ce qui suit :
« Pour nous, il ne s’agit point d’abandon de notre responsabilité, ni d’insouciance ou d’inconscience face à la crise sanitaire de l’heure. Bien au contraire, il s’agit de nous armer, de nous outiller pour mieux servir de remparts entre le coronavirus et nos enfants, nos mamans, nos conjoints, nos concitoyens, tous ceux qui vivent en ce moment sur le territoire malien ».
Les Comités Syndicaux des CHU de Bamako et de Kati estiment qu’ils sont face à des autorités qui n’ont que mépris pour eux, qui ne daignent même pas répondre à leurs correspondances et demandes d’audience pour rechercher des solutions concertées à des problèmes qui peuvent mettre en péril la vie des Maliens.
Les responsables de ces syndicats posent la question suivante : Faut-il croire à la prime spéciale pour le personnel soignant annoncée par le Président de la République dans son adresse à la Nation du 10 Avril 2020 au moment où les primes existantes sur le salaire sont drastiquement coupées pour ce même personnel et que certains courent depuis bientôt un an (ou plus pour d’autres) derrière des arriérés de complément de salaire ? Ces responsables syndicaux pensent (…)