Les violences qui déstabilisent la zone depuis une décennie ont provoqué le déplacement forcé de deux millions de personnes.
Fin janvier, les forces armées maliennes (Fama) ont triomphalement annoncé la mort d’une centaine de djihadistes lors de l’opération Éclipse, menée conjointement avec les armées françaises. Une victoire, après la perte de cinq militaires de Barkhane fin décembre et début janvier. Quelques jours après l’opération, les Fama ont cependant déploré la perte de six hommes à Boulkessy et Mondoro. Mais cette comptabilité macabre est incomplète. La quasi-totalité des victimes de la guerre au Sahel demeurent anonymes. Les civils sont les oubliés d’un conflit complexe qui oppose les États sahéliens, principalement le Mali, à une myriade de groupes armés rivaux, qui vont des terroristes djihadistes aux rébellions locales.
Durant les trois derniers mois de 2020, 182 civils ont été tués au Mali, 175 blessés et 163 enlevés, selon le dernier rapport de la Minusma, la mission de l’ONU au Sahel. Durant le trimestre précédent, 375 civils sont décédés, 450 ont été blessés et 93 enlevés.
Source: lefigaro