Les BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – ont établi les plans de la banque à la suite de leur sixième sommet au Brésil.

L’institution servira à financer des projets d’infrastructure dans les pays émergents. Sa capitalisation de départ sera de 50 milliards de dollars. A terme, ses avoirs pourraient atteindre quelque 100 milliards de dollars. La banque siégera à Shanghai et est destinée à mobiliser les ressources pour financer des projets d’infrastructures et de développement durable en faveur des BRICS, des économies émergentes et des pays en développement. Une réserve de change commune dotée de 100 milliards de dollars pour aider les pays en cas de crise financière a aussi été créée.

Cette banque n’assortira pas ses prêts de conditions, comme le FMI. Mais le principal contributeur sera la Chine, qui voit là un moyen d’étendre son influence. Les BRICS estiment à 4 500 milliards de dollars leurs besoins en financement pour des projets d’infrastructure au cours des 5 prochaines années.

Les pays émergents des BRICS, qui représentent 40% de la population et un cinquième du PIB de la planète, discutaient depuis plusieurs années de ce double projet visant à faire contrepoids à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, où ils s’estiment mal représentés.