En plus du côté festif de la 5ème édition du festival bélènitougou de Somasso qui a eu lieu du 23 au 27 mars dernier, plusieurs instruments en voies de disparition et les pas de danse qui les accompagnent ont été présentés aux festivaliers. Il s’agit : du « Ngaka », du « Bon », du « Gnogo » et la danse du « Korodouga ».
Selon les explications de Tchédo Dao, le Ngaka est un instrument qui ne s’achète pas au marché, il n’est pas fabriqué non plus pour faire plaisir aux manifestants. Pour Tchédo, cet instrument est acquis a travers une conquête au cours de laquelle on le retire des mains de d’ennemi vaincu. Selon un autre conservateur, le Ngaka détient beaucoup de vertus dont les conservateurs gardent jalousement les secrets. Le mot « Ngaka » signifie en mianka : le « son aigu ». La durée de vie de cet instrument n’a pas pu être connue. Cependant, cet intrument est fabriqué avec la peau de l’antilope ou du beauf.
Pour les conservateurs, le « Gnogo » représente un instrument musical en milieu mianka. Il est le dérivé du Ngaka. C’est une amélioration du premier(Ngaka) qui a donné naissance au second(Gnogo). Le Gnogo se joue dans toutes les cérémonies sauf les décès.
Le «Bon » est un instrument traditionnel qui est joué à Somasso pour accueillir les étrangers de marque. Le «Bon » vient de Ségou. Cet instrument a fait beaucoup de succès dans le temps. C’est un instrument pour les rois, explique un conservateur aux festivaliers. Le « Korodouga » ou encore bouffon est signe de soumission et de humilité à l’égard des autres et du créateur. Le mode vestimentaire se fait avec des vieux habits et vielles choses et cela a du sens.
Par ailleurs, une conférence sur la protection de l’environnement à travers la plantation d’arbres et les conséquences néfastes dues au déboisement a permis d’édifiée le public à traves un exposée de Foussény Djiré, chef du service des eaux et forêt de Kayes natif de Somasso. Aussi, un match de football opposant les hommes d’une part et les femmes d’autre part a permis d’agrémenté la fête. Cependant il faut noter la prestation d’artistes comme Mamadou Dembélé dit Babara, Sékouba Traoré dit Sékoubani, Miss Mawa Malayika, des artistes locaux notamment la troupe Gnogo de Diarramana, le balanfon de Zanpèrè Seydou et le groupe Star Scène pour la présentation de Sketch.
Une moule de fabrication de brique (30 briques par minute) a été offerte à l’ADS par la fondation Orange Mali. Les festivaliers ont indiqué leur satisfecit pour de la tenue de cette 5ème édition.
Ousmane Ladji Bamba
Maliweb