Le ministère de la santé congolais a annoncé la nouvelle dans un communiqué, ce dimanche 14 juillet 2019, avant d’appeler la population à « garder son calme ». C’est le premier cas de cette maladie à fièvre hémorragique déclaré à Goma depuis le début de l’épidémie, le 1er août 2018 en RDC.
Dans le communiqué, le ministre de la Santé indique que « Vers 15 heures, les résultats du test de laboratoire ont confirmé qu’il était positif à Ebola, ajoute le ministère. En raison de la rapidité avec laquelle le patient a été identifié, ainsi que l’identification de tous les passagers du bus en provenance de Butembo, le risque de propagation dans le reste de la ville de Goma reste faible». Il a alors rassuré la population à garder son calme avant d’indiquer que « Le chauffeur du bus ainsi que les 18 autres passagers ont été identifiés et leur vaccination commencera dès ce lundi 15 juillet », a-t-il insisté selon Le Monde. La même source annonce que le malade est un homme arrivé, le jour même du dimanche, par bus, avec 18 autres passagers et le chauffeur, en provenance de Butembo, l’un des principaux foyers de la maladie dans la province du Nord-Kivu (est). Présenté comme un pasteur, le malade a effectué selon Le Monde, un court séjour à Butembo, une ville située à plus de 200 km au nord de Goma, et séparée du chef-lieu provincial par de très mauvaises routes, sous la menace des groupes armés. Là-bas, le pasteur prêchait dans une église chrétienne où il aurait touché des mains les fidèles, « y compris les malades », selon Le Monde. Son cas fut le premier dans cette ville d’environ 1 million d’habitants et la plus grande ville touchée, depuis le début de l’épidémie. Le communiqué indique que : « Dès son arrivée à Goma le dimanche matin, il s’est rendu dans un centre de santé pour continuer son traitement », puisque « Ses premiers symptômes sont apparus le 9 juillet alors qu’il était toujours à Butembo. Il a été suivi par un infirmier à domicile jusqu’à son départ pour Goma le 12 juillet » a précisé le ministre dans le communiqué, et qu’à son arrivée, les personnels soignants «ont immédiatement alerté les équipes de la riposte Ebola, qui l’ont transféré au centre de traitement ». La RDC est un pays fortement préparé pour lutter contre cette épidémie Ebola depuis le 1er août 2018, dont, 1 655 décès et 694 guérisons ont été répertoriés. « Depuis novembre 2018, le ministère de la santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont mis en place un système de préparation et de riposte contre Ebola dans la ville de Goma, en raison du flux important de voyageurs venant des zones touchées par l’épidémie », a tenu à souligner le ministère de la Santé. Mais après tout ça, selon Le Monde, l’actuelle épidémie dans l’est de la RDC est la deuxième plus importante dans l’histoire de la maladie après celle qui a tué près de 11 000 personnes en Afrique de l’Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone) en 2013-2014. « Il y a eu 1 655 décès (1 561 confirmés et 94 probables) et 694 personnes guéries », lit-on dans le bulletin quotidien du ministère de la santé daté de samedi. Et 160 239 personnes ont été vaccinées, ajoute le ministère.
ISSA DJIGUIBA
Le Pays
