L’armée libanaise consolide son avancée dans sa lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique retranchés sur les hauteurs de Qaa et Ras Baalbek, deux localités chrétiennes frontalières de la Syrie. Dans le même temps, l’armée syrienne et le Hezbollah poursuivent leur progression de l’autre côté de la frontière. Les opérations militaires ont fait des morts et des blessés chez les jihadistes et dans les rangs des assaillants.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Au deuxième jour de l’offensive contre les jihadistes du groupe Etat islamique, dimanche, les combats se sont poursuivis sur un front long d’une cinquantaine de kilomètres côté libanais et autant côté syrien.
Les armées libanaise et syrienne et le Hezbollah ont utilisé l’artillerie lourde, les lance-roquettes multitubes et les raids d’hélicoptères pour attaquer les positions des jihadistes, creusées sur les sommets des montagnes.
Après deux jours d’affrontements, les combattants extrémistes ne contrôlent plus qu’une poche de 100 kilomètres carrés. Ils ont perdu les deux tiers du territoire qu’ils contrôlaient dans une région à cheval entre le Liban et la Syrie. Encerclés de toutes parts, leur nombre est aujourd’hui estimé à 600.
Le drapeau espagnol hissé
Les jihadistes ont tenté de ralentir la progression de l’armée libanaise à l’aide d’une voiture et d’une moto piégées pilotées par des kamikazes. Mais les soldats ont réussi à les détruire avant qu’elles n’atteignent leur objectif.
Trois militaires libanais sont morts dimanche lorsque leur véhicule a sauté sur une mine.
Des militaires ont par ailleurs hissé sur une colline reprise à l’EI le drapeau espagnol, en hommage aux victimes des attentats de Barcelone.
rfi