C’est une véritable humiliation et un affront que le tout puissant président du Haut Conseil des collectivités et non moins vice-président de l’ADEMA et de la commission des bons offices vient d’essuyer à l’issue du second tour des législatives dans la circonscription électorale de Goundam. Cet affront est l’œuvre de simples candidats inscrits sur une liste indépendante du nom de Faba Cere, Oumar Traoré et Mohamed Ould Sidy Mohamed.
Les résultats provisoires du second tour donnent gagnants Oumar Traoré et Mohamed Ould Sidy Mohamed, inscrits sur une liste indépendante.
Un sacré revers pour le tout puissant président de la commission des bons offices de l’ADEMA/PASJ, ayant eu le privilège d’imposer au peuple Adema un certain Dramane Dembélé comme candidat à la présidentielle. Ce qui a eu pour conséquence l’effondrement du « parti de l’Abeille » avec à la clé des démissions massives comme celles de Soumeylou Boubèye Maiga ou encore de Sékou Diakité pour d’autres horizons.
Encore aujourd’hui, avec la démission de presque tous les ténors du parti dont Iba Ndiaye et Kassoum Tapo, il se retrouve presque seul héritier de la ruche sans essaim.
Il a misé sur le perchoir pour enfin avoir le statut d’honorable mais apparemment, cette fois-ci ne sera pas la bonne. Car en face de lui se trouve un jeune déterminé qui ne lâche rien et qui l’a littéralement désabusé. Il l’a fait revenir sur terre. Il devra attendre 2018 pour retenter l’expérience, à condition que le poids de l’âge et son état de santé le lui permettent.
Il faut croire que même dans ses pires cauchemars, le tout puissant président de la commission des bons offices n’avait pas imaginé un tel scénario.
Mais bon, puisse que ces résultats ne sont que provisoires, ses militants continuent de crier au holdup en attendant la confirmation de la cour constitutionnelle. Ce qui n’est pas près d’arriver car aucun incident n’a entaché ces élections qui se seraient très bien déroulées. Pour paraphraser le Prof. Melégué Traoré de la commission d’observation de l’UEMOA, « dans une élection, c’est toujours le premier à crier au voleur, qui l’est réellement ».
Harber Maïga
SOURCE: Le Prétoire