Que se passe –t il dans le Mali ? Après toutes les épreuves que nous avons connu dans le Nord, après avoir vu la destruction des Tombeaux de nos Saints à Tombouctou, nous voudrions recommencer la même chose de Mopti, la Venise du Mali, à Douentza ou à Hombori sous les ordres de l’esclave de Iyad Ag Ghali : Amadou Koufa.
Les terroristes sont déjà venus dans ces régions. Nos jeunes ne s’en souviennent-ils pas ? Les Dogons rassemblent leurs chasseurs, le Ganda Izo est toujours là. Nos jeunes frères Peuls ne doivent pas suivre la voie des esclaves mais se libérer des faux Marabouts. Nos ancêtres doivent protéger le Macina, Mopti ne doit pas être Alep.
Depuis les attentats de l’hôtel Byblos à Sévaré et du Radisson Blu à Bamako, nos forces de sécurité ont bien travaillé. Des arrestations ont eu lieu qui ont porté des coups presque mortels à ceux qui veulent la destruction du Mali et la mort de nos frères. Le chef militaire Abou Yahiya a été arrêté en juillet 2016 après que nos chefs religieux aient visité tous nos villages. Mais de faux marabouts parcourent toujours la vallée du Macina.
Un féticheur a envoûté le turban d’Amadou Koufa pour qu’il se marie à Iyad Ag Ghali, le vieux blanc caché en Algérie. Ensemble, ils ont parcouru les pistes. Ils ont donné les mots qui maintenant sont livrés à nos jeunes de Mopti à Douentza. Ce sont les mêmes mots qui ont conduits à la destruction complète d’Alep. Mais le vrai ennemi du Peul, c’est la honte. La honte de suivre les ordres d’un étranger blanc au cœur noirci dans le charbon des ruines de la cité des Askia.
L’Empire du Macina a permis aux Peuls de s’affirmer comme les maitres du Niger. Le vrai Marabout Sékou Amadou, pendant la période de Diina ne prenait pas ses ordres d’un Touareg ou d’un de ses esclaves. Mon jeune frère Peul, il est temps de revenir à tes racines.
Bâgoumâwel, mon fils, écoute ceux qui ont vu le malheur et ont survécu. Rappelle-toi que lorsque le gardien doit défendre la maison, il n’y a pas de petites querelles. Essaie de résoudre le problème de ta famille et soutien ton père. Sinon très vite, ceux qui détruisent les tombes de nos Saints viendront danser sur les os de notre famille. Si aujourd’hui la honte de suivre l’esclave Amadou Koufa est ton ennemi, alors Njeddo Dewal, la mère des calamités, la sorcière aux milles noms, ne reviendra pas chez nous.
Issa Bâ
