Vers l’an 1250 avant jésus Chris, des pharaons qui se croyaient éternels et maîtres des cieux et de la terre, furent balayés, du moins si l’on croit des textes bibliques, par un terroriste nommé Moïse et par sa cohorte de misérables va-nus pieds, par des « Hébreux ».
Vers l’an 30 avant la même ère, le plus puissant empire du monde de l’époque, l’empire romain, fut ruiné et à jamais détruit par une autre organisation terroriste à leur yeux, par un nommé Jésus Christ et ses compagnons, par les chrétiens.
Vers l’an 615 de la même sainte ère chrétienne, un misérable semi-bédouin, un orphelin de père et de mère alors qu’il était encore nourrisson, un persécuté par les siens, ayant pour compagnons quelques esclaves affranchis parce que trop vieux ou malades, par une organisation terroriste aux yeux de leurs puissants adversaires, ont fondé une religion, Etat, une Nation, qui a donné au monde l’une des plus illustres civilisations.
Dans les années 50 du siècle dernier, le soleil ne couchait jamais sur l’empire français. Lequel empire faisait partie des quatre : plus vastes et plus puissants empires : culturels, politiques, économiques, financiers, industriels, militaires… du monde. Il était l’un des plus puissants membres de l’OTAN. Sont armée, encadrée par des officiers diplômés des plus grandes écoles militaires de l’occident, équipée des armes, des moyens logistiques des plus sophistiqués, avait la totale maîtrise des trois éléments : terres, mers et airs. Et la voici ridiculisée par des bergers et des fellahs algériens, par des analphabètes et des illettrés aux mains nus ou tout au plus armés de fusils de chasse déglingués, rafistolés à l’aide de raphia et de fils de fer.
Le gladiateur romain de l’antiquité et le légionnaire des temps modernes étaient et sans doute le demeure-ils encore animés par le goût de l’aventure et l’appât du gain. Le métier des armes, tuer ou se faire tuer, constituait et constitue encore un ascenseur social pour les plus démunis.
Au début des années 80 du siècle dernier, j’avais noué des contacts avec des jeunes des banlieues issus de la communauté maghrébine. Un jour; après avoir expiré un long et profond soupir, l’un d’eux m’avait tenu les propos suivants :
« la seule chose que je ne pardonnerai jamais à ma mère c’est de ne pas m’avoir étouffé avec un traversin le jour de ma naissance ».
Tandis que sa jeune frimousse était défaite. Il avait une foi profonde que la société des humains, Dieu, les anges et le Diable… avaient scellé son sort de manière perpétuelle et sans aucune révision possible.
Il m’avait avoué qu’il avait commis quelques bêtises de jeunesses que la société lui avait fait payé comme des crimes. Arrêté, jugé, et condamné à la prison ferme, il a été jeté en prison avec des repris de justices endurcis. Il a d’abord vu en eux de grands frères, des protecteurs. Tandis qu’ils l’ont humilié en abusant de lui sexuellement et à leur guise.
L’histoire retiendra que la France a appartenu aux pays : impérialistes, colonialistes, racistes, esclavagistes, collaborationniste avec les nazis. Avant de se retirer de ses anciennes possessions africaines, pour préserver ses intérêts, elle avait porté et maintenu ses valets au pouvoir contre la volonté de leurs peuples. Ses récentes interventions militaires en Afrique pour maintenir des régimes pourris en place et pour abattre d’autres en voie de sagesse lente ne peuvent que raviver chez les africains des souvenir douloureux.
L’Afrique a certes « manquer de rendez-vous avec son histoire ». Parce que la France a capturé massivement des hommes et des femmes valides qu’elle a réduits en esclaves, déplacés sous fer vers les Amériques pour développer sous la contrainte d’autres pays que les leurs.
Quand bien même la France avancerait masquée derrière des slogans nobles tels que : la déclaration universelle des droit de l’hommes, selon lesquels :
« Les hommes naissent libre et égaux en droit ». « Liberté » « Egalité », « Fraternité ».
Ces valeurs sont sans prise réelle pour des français issus de la traite des noirs et de la colonisation, dont la base ne cesse de s’élargir et de s’approfondir, hissent ces slogans au rang de grossières provocations. La France n’a pas la neutralité et le profil requis pour arbitrer des conflits africains et moyens orientaux qu’elle a elle-même noués dans un passé encore mémorable.
Ses interventions militaires en Centre-Afrique, au Gabon, en Côte d’ivoire, au mali, au Tchad, en Libye, en Syrie, en Irak et en sous main en Israël, eu égard à son passé, la disqualifient pour toute mission d’arbitrage dans ce que furent ses : « domaines réservés ».
Dans les années 90 du siècle dernier, l’Amérique et toutes les grandes puissances mondiales se sont coalisées pour réduire en poussière des talibans, des individus qui refusent la modernité que les russes et les occidentaux voulaient leur imposer. Les meilleures armes du monde y compris celles prohibées par le droit international y ont été massivement mises à contribution. L’intense guerre Occident- contre les « Talibans » a durée plus de dix année. Elle n’est pas encore terminée. Elle a fait des millions de victimes. Des civils. Notamment des femmes et des enfants qui ont été déchiquettes, réduits en poussière. Idem pour l’Irak, la Libye, la Syrie et sans doute d’autres pays connaîtront le même sort que les pays cités plus haut.
Les talibans afghans, les terroristes irakiens, syriens, libyens… sont-ils plus faibles aujourd’hui qu’ils ne l’étaient avant que tout l’Occident coalisé ne leur impose une guerre disproportionnée et injuste ? Mais qui les fiancent et les arment ? La meilleure arme contre ce fléau ne résiderait-elle pas dans la prévention ? Par l’arrêt immédiat de tout soutien direct ou indirect à des régimes totalitaires injustes qui produisent du pétrole mais aussi le terrorisme ?
source : nouvelobs