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Le Syndicat autonome des administrateurs civils répond à l’ancien Premier ministre : « A défaut de faire son mea culpa, Mara aurait dû au moins manifester de la compassion pour les victimes »

L’ « instigateur » des tueries du 17 et 21 mai 2014 à Kidal, l’ex-Premier ministre, Moussa Mara, ne s’est guère repenti de ses actes. Pis, il s’est offert, lors d’une interview accordée à notre confrère  d’Africable télévision, le plaisir d’éterniser le deuil des parents et proches des victimes de sa visite mortuaire à Kidal, en se déclarant prêt à refaire son voyage controversé, si elle était à refaire.  Face à cette déclaration, le syndicat autonome des administrateurs civils (Synac) a rompu le silence dans une déclaration et traite ses propos d’arrogance et de populisme.

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Après l’échec de sa visite déconseillée et mortuaire du 17 mai 2014 à Kidal (six administrateurs civils tués) qui n’a pas pu, visiblement, combler ses attentes populistes et politiques, l’ex Premier ministre, Moussa Mara, s’est, depuis son débarquement exigé de la primature, lancé dans une campagne de récupération politique des tueries de Kidal.

Assoiffé du pouvoir et prêt à tout pour y arriver, il utilise, aussi souvent et à cœur joie, la mémoire des victimes civiles et militaires, qu’il a conduit volontiers à l’abattoir, comme fonds de commerce politique.  «Si c’était (la visite mortuaire de Kidal) à refaire, je le referais sans état d’âme », avait dit au mois de mai dernier l’ex-Premier ministre sur le plateau d’Africable télévision.

Ce jeu politique auquel se livre l’ex-Premier ministre a été, aujourd’hui, démasqué par le syndicat autonome des administrateurs civils. Ainsi, dans une déclaration déposée chez notre confrère « L’Indépendant », il a décidé de mettre un terme définitif à cette quête folle du pouvoir de l’ancien Premier ministre.

Le Synac a demandé à Moussa Mara de ne pas « récidiver dans l’arrogance et le populisme » autour de cette visite qui a mis l’Etat malien à genou. « Le syndicat se dit indigné, atterré et outré par les propos de Moussa Mara qui a déclaré n’avoir pas regretté la visite qu’il a effectuée à Kidal et qui a fait perdre à l’Etat toutes ses positions dans cette partie de son territoire », rapporte notre confère. Selon le syndicat, à défaut de faire son mea culpa, « l’ex-Premier ministre aurait dû manifester de la compassion pour les victimes de cette visite risquée et déconseillée à laquelle aurait renoncé tout homme d’Etat avisé et raisonnable, soucieux de l’intérêt supérieur de la nation ». En plus, explique le syndicat, pendant que les infortunés militaires et administrateurs civils « rendaient l’âme sous les balles assassines, l’ex Premier ministre était sous haute protection des Nations unies… et n’a rien entrepris pour venir en aide à ces commis de l’Etat grâce au sacrifice desquels les élections présidentielles qui l’ont vu diriger le gouvernement ont été organisées. A défaut d’avoir une pensée pieuse pour la mémoire des camarades tombés sur le champ de l’honneur, le syndicat lui demande d’avoir le sens de la retenue dans ses propos s’il n’a pas l’humilité nécessaire de se taire après avoir mis l’Etat à genou », averti le syndicat.

Youssouf Z KEITA   

source : 22septembre

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