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LE STRATAGÈME DES FRELONS NEUVIÈME PARTIE : SIDI SOSSO, LE MARIONNETTISTE

Les lecteurs sont à présent instruits des différents stratagèmes mis en place par les Frelons du Djoliba, dans le but de spolier la SICG MALI Sarl, la SEMMN et la SICG CÔTE D’IVOIRE de tous leurs biens et avoirs.  Mais si dans ces basses œuvres tous les Frelons ont pris une part active, il en est un qui, plus que tous les autres, par son zèle et son ardeur, s’est illustré comme le Marionnettiste : Sidi Sosso Diarra.  Car c’est lui qui, ayant réussi à transformer toutes les institutions publiques en figurines de bois, fera de la BHM SA une marionnette à gaines, de l’Agence de Cession Immobilière une marionnette à tringle, du Contentieux de l’État une marotte, des Domaines une marionnette à fils. Il fit même en passe de changer en patin le Tribunal de commerce. Et il n’est pas jusqu’au Vérificateur général qui, entre ses mains, devint une marionnette à tige.

bhm sa banque habitat mali

Questions : comment se peut-il qu’un homme banal ait pu à lui tout seul et à ce point « manipuler » l’État malien ? Comment est-il parvenu à organiser une cabale contre Saïdi Mahomed Jamal et à mener une conspiration contre la SICG MALI Sarl, avec les moyens institutionnels de l’État ? Quel en sera le coût financier pour l’État, à l’heure des comptes ?

Aristote a classé la « reddition des comptes » parmi les grandes missions de toute « magistrature » Autrement dit, cette mise au point comptable est au cœur de la gestion de la chose publique. Et le rappeler, ce n’est pas peu dire. Ainsi, refuser une reddition des comptes porte atteinte au fondement et à la substance même de l’État. Or, c’est ce qu’entreprit de faire le Vérificateur général. Pour qui ? En faveur et sur la demande de la BHM SA. Pourquoi ? Dans le but d’empêcher la possibilité de toute reddition des comptes entre la BHM SA et son client, la SICG MALI Sarl, pourtant ordonnée par le Tribunal de commerce de Bamako le 1er juin 2005. Comment ? En se faisant marionnettiste des institutions.

Une mesure conservatoire très équivoque

Pour parvenir à ses fins, Sidi Sosso Diarra, Vérificateur général, commencera par frapper au portefeuille la SICG MALI Sarl, en ordonnant une mesure conservatoire contre les biens de la SICG MALI Sarl et qu’il adressera au Directeur National des Domaines et du Cadastre (voir courrier n° 144/2005/BGV du 8 juillet 2005). En neutralisant la commercialisation des biens, il paralysait,de facto, la SICG MALI Sarl.  Pour justifier sa décision, il commencera par affirmer, de manière péremptoire, que la BHM SA a financé les parcelles que la SICG MALI a acquises auprès de l’Agence de Cession Immobilière. (ACI)

Cependant, il n’apportera aucun document justifiant le « supposé » financement par la BHM SA de l’acquisition des parcelles.  En effet, dans son courrier n° 145/2005/BVG du 8 juillet 2005 adressée à la SICG MALI Sarl, il écrit :

« …… je donne (sic), ce jour, aux Domaines de surseoir à toute transaction relative aux parcellesmises à votre disposition par l’ACI et financées parla BHM ».

Cette décision est d’un goût bien étrange. Car, à l’écouter, que peut bien signifier l’expression « une mise à disposition financée » ? C’est plus qu’un paradoxe au plan des idées ! Car, selon quel prodige, ce qui est « mis à disposition » peut-il faire, dans le même temps, l’objet d’un financement ? Et c’est contradictoire, en termes de comptabilité. Et, bien évidemment, cela laisse une  large place au doute et donner à penser à un dessein caché.

La bulle mensongère éclatera, trois années plus tard, plus exactement le 8 janvier 2008, lorsque les experts judiciaires désignés par la Cour d’Appel de Bamako dans le cadre de la reddition des comptes SICG MALI Sarl – BHM SA sera faite. En effet, la reddition des comptes n’a jamais relevé un quelconque financement des parcelles par la BHM SA.

Le courrier n° 144/2005/BVG du 8 juillet 2005 tant attendu du Vérificateur général

Or, le Vérificateur général  demandera au Directeur National des Domaines et du Cadastre : « …de surseoir à toute  transaction  concernant les lotissements ACI 2000 et Souleymanebougou objet de contrat entre l’ACI et la SICG MALI… et ce jusqu’à éclaircissement complet de la situation de la SICG dans les livres de la BHM ».Traduisez par-là, jusqu’à la fin de la reddition des comptes.

Le Vérificateur général adressera une copie dudit courrier à l’Agence de Cession Immobilière qui ne pouvait s’attendre à mieux. C’était pour elle une véritable aubaine.  C’est pourquoi, aussitôt après, elle adressera un courrier à la SICG MALI Sarl daté du 21 juillet 2005 et dans lequel elle proposera une révision des termes des contrats qui les lient.

En vérité, ce courrier était une manière de dire à la SICG MALI Sarl qu’elle avait le revolver de Sidi Sosso Diarra sur sa tempe et que, de la sorte, elle n’avait pas d’autres choix que d’accepter les propositions de modification de ses contrats. En fait, ce sera comme un blanc-seing donné à l’Agence de Cession Immobilière pour qu’elle fasse fi de ses engagements contractuels vis-à-vis de la SICG MALI Sarl, notamment de deux articles-clés :

  • l’article 3.3, aliéna 3, stipule que l’Agence de Cession Immobilière prendra les dispositions légales ou réglementaires nécessaires à l’accomplissement correct de la mission dévolue au Promoteur (ici la SICG MALI Sarl),
  • l’article 3.3 alinéa 6, selon lequel l’Agence de Cession Immobilière s’engage à être garant du promoteur, la SICG MALI Sarl, dans le cadre de l’exécution de sa mission.

Somme toute, l’Agence de Cession Immobilière ne prendra aucune disposition pour faire lever la mesure conservatoire du Vérificateur général, ni pour s’y opposer, ni pour rappeler au Vérificateur général  que la BHM SA n’a jamais financé l’acquisition des parcelles. Bien au contraire, elle va plutôt emboîter le pas au celui-ci pour empêcher la SICG MALI Sarl de poursuivre son programme immobilier.

À cet égard, notons tout de même que, le 17 octobre 2005, l’Agence de Cession Immobilière dévoilera  enfin  à la SICG MALI Sarl  son intention de mettre fin aux contrats et de s’engager à rembourser l’intégralité des dépenses faites par cette dernière.

Par son courrier n° 509/ACI/05/DAP-BD du 17 octobre 2005, l’Agence de Cession Immobilière voulait imposer à la SICG MALI Sarl ses propres termes de références d’une éventuelle expertise, tout comme le choix des avocats et des experts. Peut-on mieux s’y prendre pour mettre à exécution un hold-up prémédité ?  Conformément aux us et coutumes, la SICG MALI Sarl proposera une expertise immobilière en bonne et due forme qui prenne en compte les dépenses et le manque à gagner. Ce que l’Agence de Cession Immobilière ne voulait point entendre.

Dès lors, l’Agence de Cession Immobilière changera de stratégie. En effet, pour parvenir à ses fins, elle s’appuiera désormais sur les « pouvoirs » supposés de Sidi Sosso Diarra.

En vérité, l’intention de l’ACI n’a jamais été de dédommager la SICG MALI Sarl au juste prix. Sa volonté réelle de s’accaparer les programmes immobiliers de SICG MALI Sarl, tous attrayants.

 

En tout état de cause, il vaut ici la peine de rappeler un fait stupéfiant : entre novembre et décembre 2002, l’ACI a retiré de la BHM SA, en catimini, des fonds d’un montant de 3 milliards FCFA prévus pour financer les acquéreurs de parcelles et de maisons en construction, et ce juste après la signature des contrats par la SICG MALI Sarl le 9 octobre 2002. N’est-ce pas ce que nous avons qualifié de butinage bancaire ? Sacrés Frelons !

Chacun peut alors comprendre le protocole de prudence posé par le PDG de la SICG MALI Sarl qui posa une condition sine qua non à la signature des contrats : le versement préalable de ces 3 milliards FCFA par l’ACI à la BHM SA. Cette disposition faisait partie du plan de trésorerie prévue dans le cadre des projets immobiliers. De ce fait, la SICG MALI Sarl était protégée juridiquement et se mettait à l’abri d’éventuels abus ou entourloupe bancaire.

Et les faits donnèrent raison à la SICG MALI Sarl. En effet, après la « ponction » de ces trois milliards FCFA et des 298 millions le 24 décembre 2002, le PDG de la SICG MALI Sarl interpellera le PDG de la  BHM, Mamadou Diawara, le 14 février 2003. Ce dernier, confus, se défendra en accusant le PDG de l’ACI de l’avoir piégée en émettant des chèques. Lors de cette interpellation, étaient présents Mamadou Diawara, PDG de la BHM SA,  Mahamady Kouyaté, directeur financier de la BHM SA, et l’ex Directeur financier de SICG MALI, Boguifo Jean-Claude. Au sortir de cette réunion,  Saidi Mahomed Jamal soufflera à son collaborateur quelques mots : « dommage, ils se sont tirés une balle dans le  pied».

 Un triangle de torture. Nous avions donc, d’un côté, un Vérificateur qui affirmait, sans preuve, que la BHM SA avait financé l’acquisition des parcelles de la SICG MALI Sarl. D’un autre côté, l’ACI qui prétendait que la SICG MALI Sarl n’avait toujours pas payé les desdites parcelles. Et, d’un troisième côté, la BHM SA qui applaudissait au double mensonge, ce qui faisait un mensonge d’État à trois.

C’est à ce mensonge-là, orchestré par le Vérificateur-Marionnettiste, que la SICG MALI Sarl fait face, depuis 2005. Comme larrons en foire, le Vérificateur général, l’ACI et la BHM SA s’entendirent pour nuire et spolier la SICG MALI Sarl. Le premier bloquait les ventes de parcelles faites par la SICG MALI Sarl. Le deuxième vendait ces parcelles. Le troisième devait encaisser les recettes.   Tout ceci démontre le parti pris flagrant du Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra. En droit, cela est un délit passible de poursuites pénales.

Les deux buts d’un mensonge efficace

Du 8 juillet 2005 au 8 janvier 2008, c’est-à-dire durant deux ans et demi (30 mois), la SICG MALI Sarl a donc été empêché de vendre ses parcelles. C’était le premier objectif recherché par le Vérificateur général  et la BHM SA.  Le second objectif a consisté à créer un écran de fumée, pour dissimuler une vente frauduleuse : la poursuite de la vente des parcelles par l’ACI, en dépit de la mesure conservatoire prise par le Vérificateur général qui, selon ses termes, en interdisait toute commercialisation.

Comment admettre que le Vérificateur général ait fait appliquer sa mesure conservatoire à la SICG MALI Sarl et qu’il ne l’ait pas appliquée pour l’ACI ? Une mesure et deux poids ! Il fallait oser imaginer la formule.  Toujours est-il que la SICG MALI a été contrainte de suspendre toutes ses transactions, du 8 juillet 2005 à ce jour, parce qu’elle est respectueuse des Lois et Textes en vigueur dans notre pays.  Pour elle, la perte financière causée par la décision du Vérificateur général est estimée à plus de 30 milliards de FCFA, nonobstant les préjudices moraux.

 

Nul ne devrait parler d’éthique, c’est-à-dire de morale publique, quand il n’en connaît pas la signification, les règles et moins encore les usages. Le Vérificateur général  les ignore. Par exemple, pour ne pas avoir à justifier sa décision de mesure conservatoire contre la SICG MALI Sarl et, de ce fait, pour faire perdurer son stratagème,  Sidi Sosso Diarra ne demandera jamais à la BHM SA de lui remettre les résultats de la reddition des comptes menée par les experts judiciaires. Or, c’est sur les conclusions de ce document que devrait reposer sa décision inique.  C’est cela la politique dite de l’autruche : si je ne vois pas (en l’occurrence, les résultats de la reddition des comptes), alors la réalité n’existe pas. Je peux donc maintenir ma décision.

Mais, nous l’avons signalé dans un article précédent, notre Vérificateur général ne s’est pas contenté d’être un aveugle volontaire. Puisqu’il ira jusqu’à décider, contre tous les usages de l’impartialité publique, d’ouvrir un bureau au siège même de la BHM SA. Dès lors, l’ignorance affichée devient complicité.

Un Vérificateur qui fait recruter son avocat par l’ACI

Plus grave encore. Comble de stupéfaction, contre toute éthique, le Vérificateur général permettra à l’ACI de prendre comme avocat, Me Kola Koïta, qui était son conseil attitré. Ainsi, l’ignorance volontaire devenue complicité se transforme en connivence. Juge et complice, quelle parodie !

Chaque Malien ne peut être que choqué par cette confusion éhontée des rôles et des missions de service publique.

Après toutes ces pratiques qui ne sont que corruption et impunité, notre Vérificateur national n’éprouvera aucune gêne à exposer sa probité et son éthique sur les chaînes des télévisions françaises. Ainsi, sur les plateaux de la chaîne I-Télé, il proclamera non sans fierté, le fait que Me Fanta Sylla, ex ministre de la Justice, ait foulé aux pieds les principes mêmes de la séparation des Pouvoirs, en allant stopper une procédure le mettant en cause devant la Cour Suprême de notre pays.

Le rôle ambigu de Me Kola Koïta à l’ACI

Il s’agissait pour lui de contrôler toutes les transactions et négociations entre l’ACI et la SICG MALI Sarl, afin d’informer le Vérificateur général.

C’était un abus de pouvoir et un détournement manifeste de procédure de recherche et de collecte d’informations, puisque le Vérificateur ne pouvait pas obtenir ces informations selon ses attributions.

Me Kola Koïta savait-il le rôle que lui faisait jouer Sidi Sosso Diarra ?  Et pour quelles raisons, ce dernier voulait tout savoir ? Redoutait-il d’être driblé par le PDG de l’ACI, Yacouba Diallo ?  Pourquoi l’ACI et son PDG se sont-ils prêtés à ce jeu malsain, qui s’apparente à un Watergate sur les rives de notre Ba-Djoliba.  On le voit bien,  Sidi Sosso Diarra a manipulé  l’ACI et  Me Kola Koïta. Et, cela, certains agents de l’ACI l’avaient constaté et ils n’hésitèrent pas à dénoncer le rôle de marionnette que  Sidi Sosso Diarra faisait jouer à leur organisme. Pour souligner la connivence entre le Bureau du Vérificateur et leur Direction, quelques langues commencent à se délier à l’ACI. En effet, des agents  affirmèrent que tous les vendredis une des secrétaires du Vérificateur venait y récupérer son « thé » de la semaine, alors même qu’aucune mission de vérification n’ait jamais eu lieu à l’ACI. Chacun aura compris que ce « thé » était l’un des cadeaux qui explique l’absence de toute mission ou visite du Vérificateur ? C’est ce qu’on appelle un « thé » soporifique.

Il est resté des traces de ces aller et venues hebdomadaires. En effet, à chaque retrait ou livraison, la secrétaire signait une décharge. Des agents de l’ACI souhaitent vivement une mission de reddition ou de vérification. Il faut donc espérer que ces missions se fassent.

Un Vérificateur qui recrute l’avocat d’une société privée

Après avoir fait recruter son propre avocat par l’ACI, notre Vérificateur  s’attachera les services du Conseil de la SICG MALI Sarl, qui, le 15 octobre 2005, quittera la SICG MALI Sarl.  Les lecteurs noteront avec grande curiosité que la rupture du contrat liant ledit avocat à la SICG MALI Sarl a eu lieu tout juste 3 mois après l’entretien-vérité qu’eurent Sidi Sosso Diarra et Saidi Mahomed Jamal le lundi 18 juillet 2005.

L’axillaire de justice avancera le motif de « convenances personnelles » pour expliquer sa volonté de se déporter des dossiers de la SICG MALI Sarl, qui en prendra acte.  Il y a, dans le « train du monde » (J. de La Fontaine), de surprenants retournements d’attitude. En effet, les lecteurs n’auront pas oublié que le  conseil de la SICG MALI Sarl, interpellait sévèrement Sidi Sosso Diarra  lorsqu’il demandait à faire la reddition. Le voici à présent au service de ce dernier  (cf. Le Sphinx n° 265 du 10 avril 2009) alors qu’il détient plusieurs informations de la SICG MALI. Comment ne pas s’interroger sur la clause de confidentialité ?

En tous les cas, après avoir refusé la reddition des comptes ACI/SICG MALI Sarl, après avoir installé un bureau au sein même de la BHM SA, après fait recruter son avocat par l’ACI, après avoir embauché l’ex-avocat de la SICG MALI Sarl, Sidi Sosso Diarra s’est persuadé que son stratagème contre SICG MALI Sarl et son PDG était opérationnel.

Le stratagème du Vérificateur

Quelles étaient les raisons réelles de ce plan machiavélique de l’ex-Vérificateur que certains de ses collaborateurs appelaient  affectueusement  « VG» ?  Selon une de nos sources, il s’agissait pour l’ACI et le VG de couvrir le détournement des recettes issues des ventes des parcelles appartenant à SICG MALI Sarl. Ce qui, dans la gestion des missions de vérification laisse perplexe, est le fait que Sidi Sosso Diarra n’ait jamais tenté d’ordonner une reddition des comptes entre le Mandant d’ACI (l’État, le propriétaire des terrains) et son Mandataire (ACI, l’agent immobilier) relativement aux ventes des parcelles.  Mais il est encore possible de la faire, puisque l’ACI est encore et toujours le Mandataire de l’État du Mali. Peut-être découvrira-t-on, alors et enfin, la poule aux œufs d’or cachée de  Sidi Sosso Diarra et des autres …

Pourquoi le Vérificateur a-t-il toujours refusé de vérifier l’Agence de Cession Immobilière ?

Comment ne pas remarquer que, dans tous les rapports du BVG, il ne soit jamais fait mention de l’Agence de Cession Immobilière ? Pourquoi ces « oublis », de toute évidence conscients, tout au long du mandat de Sidi Sosso Diarra qui aura systématiquement évité de vérifier cet organisme public ?   Cette attitude protectrice se comprend d’autant moins qu’il s’agit tout de même de plusieurs millions de mètres carrés vendus par l’ACI et dont l’État malien n’a jamais vu les moindres retombées financières, alors que l’article 4.4 des différents Mandats donnés par l’État à l’Agence de Cession Immobilière le stipule.

Question : n’est-il pas étrange et étonnant que toutes les structures étatiques qui ont un volume d’affaires dix fois moins important que l’Agence de Cession Immobilière ont eu droit, elles, aux vérifications de Sidi Sosso Diarra durant les 7 années de son mandat ? Alors que pas une seule fois l’ACI n’a fait l’objet d’un contrôle du Bureau du Vérificateur général ?

 

Le Marionnettiste et ses marionnettes 

Revenons au litige SICG MALI Sarl/ACI. Après avoir été informé de la poursuite des ventes des parcelles pourtant frappées d’interdiction de vente par la mesure conservatoire, la SICG MALI attendra jusqu’au 5 novembre 2009 pour interpeller le Vérificateur général Sidi Sosso Diarra par voie d’huissier et en ces termes :

« …..d’avoir à me confirmer la levée de sa mesure conservatoire sus visée, et à quelle date, le cas échéant infirmer la levée de la même mesure prise au nom de l’État ».

Le Vérificateur général Sidi Sosso Diarra, mettra six (6) jours pour répondre à cette sommation de Me Sylvain Keita, huissier de son état. Entre temps, il ira voir ses marionnettes à l’Agence de Cession Immobilière et à la BHM SA  et ses parrains à Koulouba et à la Primature, pour voir quelle réponse donner à la sommation de la SICG MALI Sarl. Il y avait le feu. Le Marionnettiste était en grande panique.  Le PDG de la SICG MALI Sarl,  Saidi Mahomed Jamal, amateur de parties d’Echecs, savait la portée juridique de sa sommation.  En tous les cas, le 11 novembre 2009, la réponse de notre grand Vérificateur à la sommation fut la suivante : « nous fournirons toutes informations utiles à la SICG MALI, à laquelle nous demandons de nous saisir par lettre, directement à cette fin exclusive ».

Dans cette réponse, on voit que le Vérificateur national et ses marionnettes comprirent que la partie d’échecs entrait dans une phase cruciale. Le piège qu’ils avaient tendu à la SICG MALI Sarl se refermait sur eux-mêmes.  Ainsi, Sidi Sosso Diarra apprit que l’on ne peut servir deux maîtres à la fois, Dieu et le Diable, le bien et  le mal. Cependant, il est regrettable de constater que, à ce jour, le Bureau du Vérificateur n’a pas encore daigné donner suite à la sommation du 5 novembre 2009 de la SICG MALI Sarl. Pourquoi cela ?

La patience est une vertu et la parole d’un Chef d’État devrait être une assurance

Question : pourquoi donc Saidi Mahomed Jamal a-t-il été patient durant tant d’années ? La réponse est simple : le président Amadou Toumani Touré s’était engagé à régler les litiges de SICG MALI Sarl avec l’Agence de Cession Immobilière et la BHM Sa, devant deux témoins-clés : l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, et l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Mali. En octobre 2011, le président Amadou Toumani Touré réitèrera cet engagement, cette-fois, devant le président Alassane Ouattara, durant sa visite à Bamako.  Au reste, le Gouvernement ivoirien continuera ses pressions en saisissant  Diango Sissoko alors Premier Ministre et le président Ibrahim Boubacar Keïta en Novembre 2013.

 La BHM SA, marionnette et complice de M. Sidi Sosso ?

Quant à la BHM SA, son rôle dans la cabale montée par Sidi  Sosso Diarra a été établi. Ce qui finira par lui couter très cher. En effet, ampliatrice du courrier n° 144 du 8 juillet 2005, elle n’a jamais osé démentir les affirmations mensongères de Sidi Sosso Diarra. La BHM SA n’écrira pas au Vérificateur, ni pour  démentir ses dires, ni pour rétablir la vérité.

Pourtant, la BHM SA sait fort bien qu’elle n’a jamais financé l’acquisition des parcelles auprès de  l’Agence de Cession Immobilière, pour le compte de SICG MALI. Pourquoi donc laisse-t-elle courir un tel mensonge depuis 2005 ? Pour quelle raison la BHM SA se rend-elle complice, pourquoi engage-t-elle sa responsabilité pénale et prend-elle un tel risque ?  D’autant que, la reddition des comptes menée par les experts judiciaires commis par la Cour d’Appel de Bamako a permis de montrer et de démontrer que la BHM SA n’a jamais financé les parcelles de la SICG MALI Sarl.

Au fond, la vérité bancaire est simple : la BHM SA s’est limitée à émettre des cautions bancaires d’un montant de 400 millions FCFA, au profit de l’Agence de Cession Immobilière. Au demeurant, la BHM SA n’a jamais honoré ni fait activer ses propres cautions.  L’une des raisons explicative de  l’attitude de la BHM SA est qu’elle surestima la portée du courrier du Vérificateur Sidi Sosso qui était censé influencer la SICG MALI Sarl, en l’amenant à renoncer à la reddition des comptes. Ce fut peine perdue ! La vérité est toujours diurne et éclatante, quand le mensonge apprécie les obscurités. Aujourd’hui,  la vérité est sue de tous. Et elle aura un coût bien salé pour la BHM SA.

Selon nos sources, outre le solde déterminé par les experts désignés par la Cour d’Appel de Bamako, la SICG MALI Sarl exigerait à la BHM SA plus de 34 milliards FCFA, au titre des parcelles que la BHM SA a prétendu avoir financé et que l’ACI a vendues. La BHM SA devra assumer ses propres contradictions et ne s’en prendre qu’à elle-même.

Pour avoir favorisé, accompagné, couvert et cautionné le gros mensonge d’État du Vérificateur général, la BHM SA devra assumer le coût de l’ensemble des préjudices subis par SICG MALI Sarl et son PDG. Car, comme le dit la formule, « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ».  De même que la BHM SA, l’Agence de Cession Immobilière devra faire face à ses engagements vis-à-vis de la SICG MALI Sarl, en tant que « garant », comme le stipule l’article 3.3 alinéa 6. Comme on le voit, l’ACI n’est pas non plus sortie de l’auberge.

Selon nos sources, la nouvelle Direction de la BHM SA mise en place par le ministre de l’Économie, des Finances et du Budget s’accorde à dire que la BHM SA a été abusée par le Vérificateur général et par l’ACI. Et elle constatera que la BHM SA a été victime de cette cabale mal organisée et montée par M. Sidi Sosso Diarra et l’ACI.

Quel État de Droit ?

Sauf à être complice, notre pays peut-il tolérer de tels comportements de la part de ses Directeurs Centraux et Chefs d’Institution ? Sommes-nous dans un État de Droit ou un État dit de Droit ?

Il est intéressant de rappeler une question introduite par un de nos lecteurs qui se demandait si notre démocratie, tant voulue par nos concitoyens en mars 1991 afin d’établir des règles d’équité et de justice, n’avait pas été trahie par les élites ? L’impunité ne doit plus être de mise. Concernant Sidi Sosso Diarra, le Bureau du Vérificateur décidera du sort qu’il lui réservera. Mais nul ne peut admettre qu’il se soit fait Marionnettiste et qu’il ait, sans scrupule, instrumentalisé les institutions publiques.

Aux États-Unis, pour avoir utilisé son e-mail privé dans des dossiers publics, ce qui est bien peu au regard de ce qui précède, Mme Hilary Clinton fait l’objet d’une enquête menée par le Département d’Etat dont elle était le « CHEF » durant quatre années. Comment comprendre et admettre que Sidi Sosso Diarra qui a instrumentalisé, de manière manifeste, le Bureau de Vérificateur général, ne soit toujours pas inquiété ?   Seule l’histoire des saisons qui viennent apportera une réponse.

PAR MLSIDIBE

source : bamada.net

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