Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 2.262 personnes ont trouvé la mort ou sont portées disparues lors de leur tentative de traversée de la Méditerranée en 2018.
Cependant, ce chiffre est en baisse par rapport à 2017, quand 3.139 personnes avaient trouvé la mort ou portées disparues. Le pic a été enregistré en 2016, une année au cours de laquelle il y a eu plus de 5.096 de migrants décédés ou portés disparus.
Du côté des arrivées, l’agence onusienne indique que 113.482 personnes ont traversé, l’an dernier, la mer pour gagner les côtes des pays méditerranéens, soit une baisse par rapport à 2017 (172.301).
A ces chiffres, il faut ajouter quelque 6.700 personnes enregistrées dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla en territoire africain, mais qui ne sont pas arrivées à traverser la mer. Au total, 120.200 migrants sont arrivés en Europe en 2018.
Alors que la voie principale de migration passait jusque-là par la Libye et l’Italie, l’Espagne est redevenue en 2018 la première porte d’entrée en Europe, avec 55.756 arrivées par la mer (contre 22.103 en 2017). De son côté, l’Italie a enregistré 23.371 arrivées, en chute libre par rapport à 2017 (119.369), et la Grèce 32.497.
Par ailleurs, le HCR précise que l’année dernière, le premier pays d’origine des migrants était la Guinée (13.068 personnes), suivi du Maroc (12.745) et du Mali (10.347).
Tous ces chiffres donnent du tournis à plus d’un et préoccupent nos dirigeants qui peinent à mettre en place une bonne politique de création d’emploi pour maintenir leurs compatriotes sur place.
Aux yeux de beaucoup de nos concitoyens, l’Europe reste ce paradis sur terre qu’il faut coûte et coûte y mettre le pied, même au prix de leur vie. D’où le slogan : arriver à destination ou périr.
Madiba KEITA
L’Essor