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Le président malien à l’Umrah en 2018 et 2019 : A quelle fin ?

En avril 2018, lors de la rencontre entre le Président IBK et les associations de jeunesse du Mali à Koulouba, il a révélé qu’il a fait le petit pèlerinage lors de son récent séjour à la Mecque. Au cours de ce pèlerinage, il a fait selon lui des bénédictions pour le Mali et les maliens, après avoir couru autour de la Kaaba sept fois. Mais selon notre avis, il était parti à l’UMRAH pour faire des bénédictions pour sa réélection en août 2018 à la présidence de la République du Mali.

 

On apprend également qu’enfin mai 2019, après le 14e sommet de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) à la Mecque (la terre sainte de l’islam), le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est rendu à Médine pour prier dans la mosquée sainte de la localité et se recueillir sur la tombe du Prophète Muhamad (PSL) et celles de ses fidèles compagnons Abou Bakr et Oumar. Il était accompagné de son épouse, Mme Keïta Aminata Maïga, du ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, et de la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina WaletIntallou. Le chef de l’État a aussi saisi l’opportunité pour faire des bénédictions pour son pays et son peuple, semble-t-il ?

Ce dont nous doutions, est-ce que ces dites bénédictions pour le Mali ne venaient pas en première position, car les difficultés qui l’empêchent en ce moment de dormir les poings fermés, c’est bien les réformes constitutionnelles qu’il veut faire passer sous la pression de la Communauté Internationale et surtout de la France. Ce qu’il veut faire avaler au peuple malien, c’est de changer dans notre constitution l’obligation faite au Président de la République de jurer devant le peuple, de respecter et de faire respecter la constitution. Signalons que l’accord d’Alger va à l’encontre de notre constitution. Quel est l’objectif visé par cette suppression si ce n’est de constitutionnaliser la pratique déviante consistant de la part du Président IBK à prendre de la liberté par rapport à la falsification de la Constitution du 25 février 1992. N’a-t-il pas signé l’Accord inconstitutionnel d’Alger alors que la Constitution n’autorise nullement le Président de la République à prendre un engagement quelconque qui comporterait une clause qui lui soit contraire. Ne vient-il pas, d’engager la présente révision constitutionnelle dans le mépris absolu de l’article 118-3 de la Constitution qui dérange notre Président de la République. Comme on peut le constater, le Président IBK veut sauver son régime, sans sauver le Mali avec lui.

On se demande finalement pourquoi les tentatives de révision constitutionnelle du Président IBK en veulent tant à l’article 37 de la Constitution relatif au serment présidentiel qu’elles s’évertuent à amputer de membres de phrase. On se souvient du scandale de la suppression en 2017 de la partie faisant obligation au Président de la République de « garantir l’indépendance de la patrie et l’intégrité territoriale ». La constitution en projet va connaître un nouveau tripatouillage.

En réalité, nous pensons que ce deuxième UMRAH à la Mecque effectué par le Président est fait dans but de prier sur la tombe du prophète pour faire avaler ce énième projet de révision constitutionnelle au peuple, étant entendu que celle de 2017 a reçu le non catégorique du peuple. Donc le peuple doit rester vigilant pour ne pas voir disloquer notre pays suite à la faiblesse d’un régime devant la Communauté Internationale. Les bénédictions faites à la Mecque et à Médine n’avaient d’autres buts que de faciliter la division du Mali en trois territoires distincts, selon la volonté de la France.

Badou S. KOBA

 Le Carréfour

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