Les coups d’État dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest ne sont que « le reflet de la crise profonde qui frappe ces pays ». C’est le président de la République qui l’a dit aujourd’hui dans une interview parue dans Jeune Afrique.
Aux yeux de Macky Sall, les coups d’État ne sont pas pour autant une solution. «Ce n’est pas acceptable! Nous avons essayé, dans le cadre de la Cedeao, d’accompagner ces pays afin que leurs périodes de transition soient de courte durée », a assuré le Chef d’État sénégalais, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA).
Il est persuadé qu’ « une transition, par définition, n’a pas vocation à s’éterniser, il faut être raisonnable ».
« Bien sûr, si les institutions africaines rencontrent des difficultés avec la Guinée, le Mali et le Burkina, c’est parce que ces pays représentent des enjeux géostratégiques pour l’Est comme pour l’Ouest », a ajouté le président Sall. La compétition entre grandes puissances, dit-il, rend les solutions difficiles à trouver.
Pour ce qui concerne le Mali, Macky Sall estime qu’en « prenant surtout en considération les souffrances du peuple malien », la Cedeao et la junte peuvent se mettre d’accord sur « une échéance qui serait comprise entre seize et vingt-quatre mois ».
« Pour la Guinée, la Cedeao va devoir prendre des mesures. Nous étions tout à fait disposés à collaborer avec les nouvelles autorités pour accompagner la transition », a-t-il assuré. Le Burkina, lui, semble plus raisonnable dans ses discussions avec l’organisation ouest-africaine que la Guinée, selon le Chef de l’État…
Source: dakaractu