Casquette vissée sur la tête, tout d’orange vêtu, Alassane Ouattara veut y croire. Les mains croisées, il a en encore en mémoire 2006 et 2012. Des finales perdues respectivement contre l’Égypte et la Zambie. À ses côtés, son ministre des Mines, de l’Énergie et du Pétrole, Adama Toungara. Les yeux rivés sur l’écran, ils attendent avec impatience le coup de sifflet et la délivrance.
Duel Barry-Razak
Sur le terrain, Barry Copa et Brimah Razak se défient. Un duel de titans. Une morte subite, au bout du crampon. Copa positionne le ballon au point de penalty. Recule quelques mètres. Puis avance lentement avant d’armer son shoot du droit. La balle décolle. Razak l’attend de pied ferme. Il écarte les mains et plonge. C’est le bon côté. Tout le monde retient son souffle. Gervinho préfère regarder ailleurs. Silence de cathédrale. Razak se relève. Derrière lui, le ballon poursuit tranquillement sa course. Les filets tremblent. Le stade vibre. Ça y est ! La Côte d’Ivoire est championne d’Afrique. Son deuxième sacre après 1992. C’est l’hystérie au bord de la lagune Ébrié.
Une victoire qui tombe à pic
La nuit est déjà tombée sur Abidjan. Dehors, c’est un bal populaire qui s’improvise. La musique zouglou se mêle aux klaxons et autres cris de joie. Sur les antennes de la RTI, la télévision nationale, Ouattara félicite Hervé Renard et ses guerriers : “On a une équipe formidable et un entraîneur hors pair. Cette équipe a été cohérente et solidaire. Bravo à eux !” Afin de permettre aux Ivoiriens d’accueillir comme il se doit les héros de Bata, le lundi sera décrété jour chômé et payé. À neuf mois de la présidentielle d’octobre 2015, cette victoire des Éléphants tombe à pic. Et le régime ivoirien compte bien en profite
Source: afrique.lepoint.fr