«Cette mission mérite d’être accompagnée pour que nous puissions bouter ces gens hors du Sahel»
Le 33ème sommet de l’Union Afrique (UA) se tient, depuis hier, dimanche 9 février 2020 à Addis Abeba. Plusieurs Chefs d’Etat et de gou- vernement prennent part à cette rencontre dont le président de la République du Mali, Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita. Ce dernier s’est prononcé sur la crise sécuritaire qui mine la région du Sahel.
Ouvert, hier dimanche 9 février, à son siège à Addis Abeba, le sommet de l’union a réuni les Chefs d’État afin de «Faire taire les armes» en Afrique. C’est d’ailleurs le thème du 33ème sommet de l’Union Africaine (UA). En effet, devant un parterre de Chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de diplomates, l’égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Président sortant, dit la fierté qui avait été la sienne de présider l’Union Africaine (UA) pendant un an. Avant de passer le témoin à Cyril Ramaphosa, l’égyptien s’est déclaré prêt à organiser un sommet pour aider à la création d’une armée africaine afin de lutter contre le terrorisme.
Dans son discours, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a insisté sur la mise en œuvre de la Zlecaf, la zone de libre-échange continentale. Ensuite, il annonce un sommet, au mois de mai 2020. Cyril Ramaphosa confirme également qu’il va organiser, toujours à Pretoria et toujours en mai, un sommet extraordinaire sur les questions de sécurité. Un sommet sur le thème: «Faire taire les armes». Une Afrique plus solidaire et des Nations Unies plus audacieuses, ce sont les engagements pris samedi, à Addis-Abeba, à la veille du 33ème sommet de de l’Union Africaine (UA), en faveur des pays du G5 Sahel. Lors de ce Conseil paix et Sécurité, un forum de réconciliation inter-libyen a en outre été mis sur pied.
L’APPEL DES PRÉSIDENTS DU G5 SAHEL
À la veille de l’ouverture du 33ème sommet, plusieurs appels au soutien du Sahel dans la lutte contre le terrorisme ont été lancés de la part des chefs d’État du G5 Sahel : «Il ne suffit pas de nous offrir un soutien politique, il faut aussi que l’on nous donne un soutien militaire et financier. Il faut franchir le rubicond», a lancé, ce samedi soir, à Addis-Abeba le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, Président du G5 Sahel. De son côté, le président Malien ne s’est pas empêché de se prononcer sur la question de la sécurité dans le Sahel: «Ce sont des occasions pour nous de nous féliciter de la vivacité de la solidarité autour de nos États, mais qui ne sauraient suffire», prévient de son côté le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, ajoutant: «Nous sommes, dans ce Sahel-là, en devoir du monde: il s’agit d’un choix de vie, de civilisation. Ce qui est en cours au Sahel heurte toutes nos valeurs: quand la mort devient le but ultime d’un combat, ce n’est pas des valeurs dans lesquelles je me reconnais», a-t-il fait savoir.
Pour Ibrahim Boubacar Kéita, «quand on vient dans une mosquée et qu’on y déclenche la mort, quand on va sur les marchés, lieux de convivialité dans le Sahel, qu’on y sème également la mort et la terreur ce ne sont pas des valeurs sociales». Il pense que c’est désormais un devoir pour tous de s’engager contre le terrorisme: «Cette mission mérite donc d’être accompagnée pour que nous puissions bouter ces gens-là hors du Sahel», a-t-il lancé. L’occasion a été pour le Secrétaire général des Nations Nnies, Antonio Guterres, ce samedi dernier, au siège de l’Union Africaine, a demandé que les forces de paix disposent désormais d’un mandat beaucoup plus robuste de la part du Conseil de sécurité et disposent d’un financement pérenne.
IBK, PRÉSIDENT DE L’UNION AFRICAINE POUR LES ARTS, LA CULTURE ET LE PATRIMOINE
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU LUNDI 10 FÉVRIER 2020
KADOASSO I.
NOUVEL HORIZON