La dernière opération de l’armée française au Nord du Mali a provoqué les vives protestations de Bamako. En cause : le manque de transparence des Français.
Le 10 décembre, à 250 km au nord de Tombouctou, sur la route de Taoudeni, l’armée française a tué dix-neuf jihadistes au cours d’une vaste opération qui a mobilisé des avions, des hélicoptères et une centaine de véhicules. Problème : sans doute par crainte d’éventuelles fuites, les Français ont “oublié” de prévenir leurs partenaires.
Tout juste ont-ils demandé à l’état-major malien de leur fournir des guides – ce qui, bien entendu, a mis Bamako en alerte. Déjà irrité par la situation à Kidal, dans le nord du pays, Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas manqué de protester énergiquement.
“C’est une atteinte à la souveraineté du Mali”, dit son entourage. Pour qu’un tel affront ne se reproduise plus, le président malien réclame la conclusion rapide, d’ici au mois de janvier, d’un accord de défense entre les deux pays.