Le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) était devant la classe politique et la société civile les lundi et mardi dernier au CICB. Si techniquement tout est fin prêt à l’AIGE pour aller aux élections, Seulement voilà : son président n’est pas en mesure de dire à quelle il va convoquer le collège électoral pour élire le nouveau Président de la République qui va mettre fin à la transition.
C’est la principale infoirmation issue du Cadre de concertation de l’AIGE avec les partis politiques tenu le lundi dernier.
Cette réunion du Cadre de concertation AIGE et partis politiques a débuté sur château de roux avec la demande d’une motion préjudicielle par un regroupement de plus de 50 partis politiques. Il s’agit des signataires de la déclaration du 31 mars 2024. Ils ont demandé la libération des 11 leaders politiques détenus par la justice. Ils ont de boycotter la rencontre et suspendent leur participation à ce cadre concertation tant que leur camarades ne sont pas libérés.
Après ce petit remue-ménage, le président de l’AIGE, Me Moustapha Cissé, a indiqué que l’ensemble de la classe politique est conviée à cette rencontre. Cependant, il a tenu à lever l’équivoque concernant la question préjudicielle soulevée. Il a précisé que ce n’est pas de s’immiscer dans les affaires de la justice. « A l’AIGE, nous n’interférons pas dans la marche de la justice. Nous ne porterons préjudice à personne. Ce n’est pas à l’AIGE de trancher cette question ».
Selon Me Cissé, cette se veut un dialogue franc et sincère en ajoutant que ce cadre sera davantage mis à contribution pour échanger autour de tout ce qui est lié à l’organisation des élections. Il a tenu à rassurer ses interlocuteurs que les élections seront marquées du sceau de la transparence, de la crédibilité.
Parmi les sujets abordés, il a insisté sur le renforcement institutionnel de l’AIGE, la mise à jour du fichier électoral, les vacances constatées au sein des coordinations de l’AIGE. Abordant le renforcement institutionnel de l’AIGE, il a cité les 5 départements composent l’AIGE. Il s’agit, entre autres, du département des opérations électorales, du département du fichier électoral, de l’informatique, du département des finances, et du département de la communication et des relations publiques.
S’agissant du fichier électoral, il a indiqué qu’après son actualisation, l’AIGE s’attèle aujourd’hui à la détermination des bureaux de vote. Selon le président de l’AIGE ce travail est en cours. Selon lui, le fichier électoral disponible est cdelui qui a servi de base à l’organisation du référendum. A l’en croire, c’est la même chose concernant le découpage administratif. Sur la base du découpage territoriale ancien, l’AIGE compte 5 985 membres dans les coordinations et 7 273 membres sur la base du nouveau découpage administratif. Il a indiqué que toutes ces coordinations disposent des moyens à leur niveau pour organiser les élections. « Le référendum s’est tenu sur cette base », a-t-il déclaré. « Aujourd’hui, nous pouvons déployer les véhicules sur tout l’ensemble du territoire national. Les motos de Kidal sont déjà sur place. Il n’y a pas un calendrier électoral disponible à l’heure nous vous parlons. Je veux bien aller aux élections mais je ne peux vous dire à quelle date. Avec les moyens que nous avons, il n’est plus besoin d’attendre 5 jours pour déclarer les résultats provisoires. A l’AIGE, nous travaillons dans la transparence », a-t-il dit.
Moussa Koné
La lettre du Peuple