Le Président de la Transition, SEM Bah N’DAW, Chef de l’Etat a depuis, ce vendredi 30 octobre, sur son bureau le rapport annuel 2019 du Bureau du Vérificateur Général. La cérémonie de remise officielle s’est tenue dans la salle des banquets de Koulouba en présence, entre autres, du Vice-président de la Transition, Colonel Assimi GOITA et du Premier ministre, Moctar Ouane.
Le Vérificateur Général Samba Alhamdou BABY a rappelé lors de la cérémonie les 31 missions qu’ils ont conduites en 2019. Selon le Vérificateur Général, les vérifications de performance, au nombre de huit, ont porté sur des entités en charge de la gouvernance du service public de l’Etat et des collectivités territoriales.
« Tous ceux qui voudront se servir du Mali, au lieu de le servir, le feront à leurs risques et périls. Qu’ils le sachent ! », a averti le Chef de l’Etat dans son discours lors de la cérémonie solennelle de remise dudit rapport par le Bureau du Vérificateur Général. Pour Bah N’Daw, ce Bureau, il est vrai, est perfectible comme toute œuvre humaine. Et d’ajouter : « Mais, nous devons nous réjouir qu’il existe. Sa création a été un acte hautement patriotique, que nous nous devons toujours de saluer ». ”Nous devons ce joyau au président Amadou Toumani Touré, à sa vision et à sa passion reconnue pour le Mali”, s’est-il félicité. Qu’il sache et se réjouisse du fait qu’au fil des épreuves et des ans, le Bureau du Vérificateur général, s’est bonifié !
”Il m’est agréable de constater que, sous votre leadership, la chaîne ne s’est pas brisée. Au contraire, la tradition a été respectée et les acquis se sont consolidés. Toutefois, vous déplorez le faible progrès dans la mise en œuvre des préconisations, précédemment faites par vous dans le seul souci d’améliorer la gouvernance publique.
Le constat est d’autant plus triste que ces recommandations ont été formulées pour une saine gestion de nos entreprises et de notre administration ; elles ont été formulées pour le bien-être du peuple malien”, a-t-il déploré. Soyez certain alors, Monsieur le Vérificateur général, que la situation ne restera pas en l’état! Car, a promis le Chef de l’Etat dès ce lundi, les départements ministériels concernés seront mobilisés pour que les responsables des entités incriminées sachent que la performance n’est pas facultative mais obligatoire. « Il n’y a pas d’hésitation possible : c’est soit le Mali, soit la porte ! », a-t-il indiqué.
”Monsieur le Premier ministre, en tant que chef de l’administration publique, la balle est dans votre camp. Et vous savez à quoi vous en tenir !, a-t-il engagé. ” Le caractère stratégique des structures vérifiées est évident. Et c’est ce que la République demande.
Car, c’est en se penchant sur le secteur structurant de notre économie que le Bureau du Vérificateur général démontre sa valeur ajoutée.
Vous réaffirmez dans le rapport que le secteur des mines en particulier nécessite d’être mieux suivi par l’Etat.
En plus de possibles déperditions financières en raison du non- paiement des dividendes et de certains impôts dûs à l’Etat, vous évoquez, à juste raison, la question environnementale et donc la responsabilité sociale des industries extractives”, a-t-il expliqué.
Selon le Président Bah N’DAW, la Transition ne pourra pas tout faire, elle a des domaines de priorités où elle est attendue. ”Mais vos recommandations concernant le secteur minier sont d’une pertinence qui m’interpelle. Je puis vous assurer que tout sera fait pour que l’Etat assume ses responsabilités et reçoive de ce secteur vital ce qui lui est dû.
Certes, le contrat qui lie notre pays à ses partenaires ne doit léser personne, à commencer par nos partenaires. Cela est notre honneur”, a promis Bah N’Daw. ”Mais, je suis le serviteur de ce pays, son esclave. Ce fardeau divin, je l’accepte avec fierté et humilité”, a-t-il ajouté.
« Dès lors, il est hors de question pour moi que l’or du Mali ne brille pas pour le Mali. L’or du Mali brillera aussi pour le Mali. L’or du Mali brillera surtout pour le Mali », a promis le Chef de l’Etat. Selon lui, les recommandations du bureau du vérificateur général, sont, pour lui, une instruction. Pour le gouvernement, cela vaudra exécution.
A la date d’aujourd’hui, le procureur est saisi de tous les rapports de contrôle. C’est à lui d’apprécier l’opportunité des poursuites, sur la base du droit. Et tout ce qui doit être fait le sera pour renforcer les moyens de la justice dans la lutte contre la corruption, car là est notre salut, a-t-il engagé. Selon le président de la transition, après avoir reçu le rapport 2019 du vérificateur général, la corruption est notre cancer. Elle ne doit pas le rester. Il nous incombe de nous unir contre elle. Nous devons nous entendre contre elle, sans faiblir un seul instant.
Nous devons lui barrer la route. Ce combat n’est pas impossible. Il est à notre portée, a-t-il insisté.
AMTouré
Source: 22 Septembre