Le jeudi 1ernovembre 2018, à la salle de la Maison de la presse, s’est déroulé un point de presse animé par le Président de la CENI, Amadou Bah assisté de son Premier Questeur, Beffon Cissé. Question de faire une mise au point de la crise sévissant de la structure.
À la faveur d’un point de presse qu’il a animé hier, jeudi 1ernovembre 2018, il ressort de la déclaration du Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qu’aucun texte ne prévoit la destitution d’un membre du Bureau de cette structure. Aussi, concernant l’achat des 17 véhicules, ils diront que le reliquat n’a encore pas été versé à la CENI par l’État, alors que, pour obtenir les plaques des véhicules, il a fallu payé par anticipation ce reliquat sur fonds propres en attendant que le Ministère de l’Économie et des Finances ne s’acquitte à hauteur de 70% en 2018 comme convenu. Voilà tout le problème. En réalité, il n’y a pas eu de détournement de l’argent.
Quant aux 100 millions prévus pour la communication sur le Budget de 9 milliards, le Président Amadou Bah précise que n’ayant reçu qu’environ 5 millions FCFA, ce fonds dédié au Budget de communication ne pouvait plus être mobilisé et en plus forte raison détourné.
Toujours, selon le conférencier, Amadou Bah, la CENI a déployé 23.000 Délégués sur l’ensemble du territoire national et leurs travaux ont été sanctionnés par un Rapport.
La crise qui secoue la CENI ne se justifie ni en droits ni des faits. La CENI a été mise en place en 2017 ensuite le Règlement intérieur a été adopté montrant ainsi ses fonctions et rôles. «Le rôle interne de la CENI existe. Nous avons aussi adopté le manuel des procédures qui fonctionne. Nous pensons que la CENI a fait son devoir. C’est bien moi le Président de la CNI. Quand je suis allé chercher les cartes d’électeurs, j’ai glissé et un ligament de mon épaule a lâché. En France, je suis venu faire les élections après quoi je suis retourné pour mes rendez-vous de soins. Qui a détourné de l’argent? Qui a fait quoi? Je préfère qu’on attende les résultats de l’audit du Ministère des Finances pour trancher. Si réellement j’ai détourné quelque chose ou non. La CENI est chargée de la régularité de la loi électorale et du fonctionnement de l’élection. Les textes ne prévoient pas les procédures de destitution d’un membre du Bureau de la CENI. Je ne connais pas des frondeurs à la CENI. J’ai repris le travail le lundi 22 octobre après un mois de soins. En allant en France pour mes soins, le vice-président à qui j’avais passé le service me l’a rendu en me rendant compte de tout ce qui s’est passé à mon absence. C’est le 2e Vice-président qui a convoqué l’Assemblée extraordinaire au mépris des textes de la CENI, en présence du 1er Vice-président et du Président que je suis. Toute chose qui est illégale et incongrue. La CENI a travaillé pendant 8 mois sans véhicules et c’est après que l’État nous a payé des véhicules pour nos missions. C’est à travers un marché public de 17 véhicules signé par le Ministre de l’Économie et des Finances. L’État a dit qu’il paiera le prix d’achat de ces véhicules sur deux ans de 2017 jusqu’en 2018. Après le paiement de 30%, il reste une somme à hauteur de 500 millions. Pour avoir les plaques des Véhicules, la CENI a payé sur fonds propres. Personne n’a détourné ces fonds. Dès que l’Etat, à travers le Ministère de l’Économie et des Finances, remboursera à la CENI ces fonds, on va tout de suite payer les indemnités aux démembrements locaux… », s’est expliqué de long en large le Président Amadou Bah.
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