Le Premier ministre, M. Moctar Ouane a présidé hier, lundi 18 janvier 2021, à l’Hôtel de l’Amitié, le lancement des Assises nationales sur le coton. Il était accompagné par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, M. Mahmoud Ould Mohamed, le Président Directeur Général (PDG) de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT), M. Nango Dembélé.
Selon le ministre Mahmoud Ould Mohamed, « la filière coton est la colonne vertébrale de notre économie. Toutefois depuis des décennies, elle est confrontée à des crises récurrentes. Tout se passe, au rythme des fréquentes contreperformances, comme si nous étions dans la fameuse spirale de la pauvreté tant décrite par les économistes. Briser ce cycle infernal est indispensable. C’est le pari que mon Département a fait… Nous prenons ici l’engagement, mes collaborateurs et moi-même, de ne ménager aucun effort pour tirer vers le haut cette précieuse filière », a-t-il ajouté. Selon lui, « la crise de 2020-2021 découle de la pandémie du Covid-19. Cette pandémie a eu un impact sur le cours de la fibre du coton qui est passée de 1013 FCFA/kg en position FOB à 772 FCFA/kg de mi-février à fin mars 2020. Une telle situation a eu une répercussion directe sur la détermination en avril 2020 du prix d’achat du coton au titre de la campagne 2020/2021 qui est passé de 275 FCFA/kg en 2019/2020 à 200 FCFA/Kg en 2020/2021, soit une réduction de 27%, les intrants agricoles étaient cédés au prix coûtant. L’annonce des prix d’achat du coton graine et de cession des intrants ainsi que les difficultés liées au renouvellement des organes du réseau coopératif ont été les facteurs déclencheurs du boycott de la culture du coton au titre de la campagne 2020/2021.
Ainsi donc, suite à ces différentes crises, des réflexions stratégiques impliquant les différents acteurs ont été faites, donnant lieu à nombre de recommandations. »
Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a précisé que « les présentes assises, dont l’objectif général est de contribuer à la relance de la culture cotonnière en vue de la rendre résiliente, compétitive, rentable, et durable, doit répondre aux questions suivantes : Quelles sont les leçons apprises des différentes crises et pourquoi les solutions envisagées n’sont-elles pas fonctionné ? Quelles sont les actions de relance de la culture du coton recommandées à partir de 2021/2022 ? Quelles sont les actions devant permettre l’amélioration du mécanisme d’approvisionnement en intrants ? Quelles sont les stratégies d’amélioration de la gouvernance de la filière, et des capacités opérationnelles des organisations paysannes ? Quelles sont les attentes vis-à-vis de l’Etat ?
Quels sont les mécanismes de (…)
TOUGOUNA A. TRAORE
NOUVEL HORIZON