Dans un communiqué signé du vice-président du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président Ibrahim Boubacar Kéita, le Bureau politique national dit avoir appris avec consternation et amertume, les événements douloureux qui se sont produits à Gao suite à la manifestation pacifique du mardi 27 janvier 2015.
Le Bureau politique national déplore, les morts et blessés de la population pacifique de Gao et saisit cette douloureuse circonstance pour présenter ses condoléances les plus émues aux familles des disparus, prie pour le repos de leurs âmes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
« Après analyse, le Bureau politique national du RPM constate qu’à l’origine de cette situation dramatique, se trouve un document dit ‘’accord entre Minusma et certains groupes armés terroristes’’ suite aux affrontements de Tabankort et environnants ».
Pour les partisans du président IBK, ledit document semble ignorer : les accords de Ouagadougou qui souffrent depuis dans leurs applications ; la feuille de route pour les pourparlers inclusifs ; le mécanisme actuel de négociation pour le retour de la paix globale et définitive.
« Le Bureau politique national du RPM s’interroge sur la pertinence d’une telle démarche et d’un tel document de la Minusma qui est aujourd’hui à la base de la perte en vies humaines des innocentes populations de Gao qui ne méritent pas un tel sort. Populations qui venaient, la veille de manifester tout leur soutien et toute leur reconnaissance aux forces de la Minusma. Cela nous interpelle tous et nous invite à plus de pondération pour que vive le Mali Un et indivisible ».
Le Bureau politique national convaincu que la mission principale de la Minusma est et restera de contribuer aux côtés du gouvernement et des populations du Mali, au retour de la paix. Le BPN condamne l’initiative d’accord unilatéral avec la Minusma et les forces de déstabilisation du Mali contrairement au Statut de sa mission de paix. Le BPN/RPM prend acte du retrait par la Minusma du document contesté qui est à la base de ces événements dramatiques à Gao et l’invite par la même occasion à ne ménager aucun effort pour inscrire ses actions dans le processus du dialogue inclusif.
Le RPM se réjouit de la diligence avec laquelle, le gouvernement a dépêché une mission à Gao pour apaiser la situation, invite le gouvernement et la Minusma à faire toute la lumière sur la question.
Le RPM réaffirme son soutien indéfectible et son accompagnement au président de la République, à son gouvernement et à la communauté internationale pour un dénouement heureux de cette crise qui n’a que trop duré par la voix du dialogue pour que vive le Mali républicain, Laïc, Un et Indivisible.
………..L’opposition accuse IBK et son gouvernement
Profondément inquiets de la dégradation de la situation au nord du Mali, en particulier de la tournure sanglante prise par les événements survenus le 27 janvier à Gao, les présidents des partis politiques de l’opposition (l’AFP, les FARE, le FCD, le FDM/MNJ, le PARENA, le PDES, le PIDS, le PVRM- Fasoko, le PS-Yeelen Kura, le PSP et l’URD), réunis ce jour 28 janvier 2015 au siège de l’URD : – condamnent avec la dernière énergie les violences meurtrières qui ont endeuillé Gao et tout le Mali, – présentent leurs sincères condoléances aux familles et aux populations éplorées de Gao, – forment des vœux ardents de guérison rapide aux blessés, – prennent acte du retrait de l’accord contesté, – demandent au gouvernement de veiller à ce qu’une enquête complète et impartiale fasse toute la lumière et situe toutes les responsabilités. Les auteurs devront être arrêtés, poursuivis et punis conformément à la loi ; lancent un appel au calme sans lequel le processus de résolution de la crise du Nord risque d’être en péril.
Les partis de l’opposition soulignent la responsabilité particulière du président de la République et du gouvernement dans la détérioration de la situation sécuritaire au Mali.
Au lieu d’initiatives hardies mobilisant tout le pays pour rétablir la sécurité et relancer le processus politique de résolution de la crise, le président de la République et le Gouvernement s’enlisent dans l’inaction en déléguant à d’autres le soin de stabiliser le Mali.
Les attaques sanglantes se multiplient dans tout le pays. Ménaka, Tessalit, Kidal, Tabankort, Nampala, Tenenkou, Dioura, Douékiré, Goundam.
Du nord du Mali au delta du Niger et à la lisière du Sahel occidental, l’instabilité se répand, mettant les populations dans l insécurité et l’angoisse.
« L’attentat contre le général Mohamed Ould Meïdou prouve que Bamako n’est plus à l’abri des activités terroristes ».
L’opposition s’incline devant la mémoire de toutes les victimes de la crise et exprime aux populations maliennes éprouvées en général, à celles des régions affectées par l’insécurité en particulier sa solidarité de tous les instants.
Rassemblés par Abdoulaye Diakité
Source: Autre presse