Le gouvernement nigérien a décidé mercredi soir de fermer ses frontières terrestres et aériennes et de suspendre toutes les transactions commerciales et économiques avec le Mali au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Le porte-parole du gouvernement, Abdourahamane Zakaria, a indiqué dans un communiqué lu à la télévision publique que ces mesures ont été prises en application de la décision en ce sens de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), laquelle avait notamment décidé mardi de suspendre le Mali de tous ses organes de décision.
Le Niger et le Mali partagent une frontière de plus de 800 kilomètres avec, de part et d’autre, des populations parlant les mêmes langues, notamment le tamajek, le songhoi et le fulfuldé.
Sur le plan sécuritaire, le Niger participe depuis le début de la crise malienne, en janvier 2012, à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), devenue ensuite la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), en vue de combattre les groupes armés dans le nord du Mali et de rétablir l’intégrité territoriale du pays via le déploiement d’un contingent de 850 soldats.