Ce lundi 28 octobre 2024, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, a reçu une délégation d’une vingtaine de membres du Mouvement patriotique pour la Réussite de la Transition (MPRT). L’objet de l’audience, selon le président du MPRT, Adama Moussa Maïga, était de réitérer le soutien indéfectible de ladite association aux autorités : «La Transition ne peut réussir sans que toute la population s’y mette. Vous avez notre soutien total et nos bénédictions».
Il a également fait cas des principales difficultés de la zone d’Ansongo parmi lesquelles les conséquences néfastes de l’insécurité et des inondations et l’augmentation drastique des produits de première nécessité.
Le porte-parole du MPRT, Mahammadou Soumana, a abondé dans le même sens : «C’est l’occasion pour le Mouvement patriotique pour la Réussite de la Transition (MPRT) de vous exprimer toute sa satisfaction quant à la marche de la Transition qui engrange des succès que nous saluons et que soutenons».
Mahammadou Soumana a également présenté au Chef du Gouvernement des doléances relatives aux difficultés rencontrées, au quotidien, dans les régions du Nord du Mali. Celles-ci ont pour noms, entre autres, le blocus de la route Sévaré – Gao, l’insécurité grandissante sur l’axe Gao – Labezanga, l’enlèvement du bétail, les assassinats et les enlèvements de personnes.
En réaction, le Premier ministre a salué la démarche du MPRT qui consiste non seulement à soutenir les autorités de la Transition, mais aussi à leur dire ce qui ne va pas, et ce, afin de mieux faire avancer le Mali. Selon lui, il y a des difficultés que personne ne peut nier, l’Etat va donc continuer à faire ce qu’il peut.
Dr Choguel Kokalla Maïga a rappelé qu’avant la Transition, on avait un État faible puisque les décisions du pays étaient prises ailleurs en Occident. Il a relaté comme exemple les difficultés qu’avaient l’armée malienne à survoler certains endroits de son propre territoire, notamment dans le Nord, sous prétexte que c’était des lieux d’entraînement des Forces armées étrangères comme Barkhane, Takuba, la MINUSMA. Il était en fait question de maintenir un état mitigé “de ni guerre, ni paix” pour mieux exploiter les ressources naturelles, à l’exemple de la mine de manganèse de Tassiga, des richesses du sous-sol de Ménaka ou de la mine d’or de Ntahaka exploitée par des étrangers.
Aujourd’hui, a-t-il dit, les terroristes et leurs sponsors essaient de disperser les efforts des Forces armées maliennes (FAMA) en attaquant sur plusieurs fronts à la fois. Les FAMa les poursuivent partout. Le week-end dernier seulement de grands chefs terroristes ont été neutralisés dans la région de Tombouctou. «C’est une lutte à mort, nous allons gagner la guerre in cha’a Allah. Nous la gagnerons parce que notre combat est juste. Nous la gagnerons parce que nous sommes déterminés. Nous la gagnerons parce que nos militaires ne reculeront devant rien», a-t-il ajouté.
Dr Choguel Kokalla Maïga a enfin conclu : «Aujourd’hui, nous sommes dans une phase où nos ennemis veulent amener notre peuple à regretter leur départ. C’est important que le peuple comprenne que cette phase est la plus dure. La victoire ne viendra pas si tôt. Nous pouvons plier, mais nous ne romarins jamais».