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Le ministre Zahabi Ould Sidi Mohamed à propos de la CMA : «Ceux qui ne veulent pas la paix, sont alimentés par les trafiquants de drogue et les gens du crime organisé»

La Présidente de l’Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma a nommé le 10 avril dernier, notre compatriote Mme Djénéba Diarra, comme Secrétaire général de la Commission de l’Union africaine. Elle est la première femme à occuper ce poste. Elle remplace l’Ambassadeur Jean Mfasoni qui est admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Interrogé par nos confrères de RFI, le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour cracher ses quatre vérités sur les groupes rebelles de la CMA qui tentent de bloquer le processus de paix avec leur refus de parapher l’accord issu des pourparlers d’Alger. Lequel accord doit aboutir, en principe, à la signature d’un accord définif de paix le 15 mai prochain à Bamako.

Pour le ministre, l’accord paraphé par le Mali et d’autres groupes rebelles est le produit d’un long processus participatif.  Selon lui, trois des parties ont paraphé et sont prêtes à signer, et  il en reste une qui n’a pas encore paraphé. Il s’agit de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).

A en croire le ministre, si elle refuse de signer, ce n’est pas la fin du monde. A la question de savoir si la CMA ne fait pas partie intégrante des négociations, le ministre Zahabi reconnaitra qu’elle en fait partie.

« Nous espérons de tous nos cœurs qu’ils soient aussi de ceux qui vont signer. Alors vous me direz que s’ils ne venaient pas, qu’est-ce qu’il va arriver ? Et bien, je vous dirai ce que Gbagbo avait dit une fois : « c’est qu’il n’y aura rien du tout ». Celui qui ne veut pas venir prendre part à la paix, et bien le train ne doit pas s’arrêter », a-t-il paraphrasé.

Et de rappeler que l’accord qui doit être sgné le 15 mai prochain a prévu que la communauté internationale devait prendre des sanctions ciblées contre ceux qui ne veulent pas la paix.

Le ministre de la Réconciliation nationale poursuivra que ces groupes rebelles constituent une partie de la population. Et que cela veut dire qu’ils ne sont pas, à eux seuls, les principaux.  Car,  il y a les communautés du Nord, dont la grande majorité est pour l’accord.

Selon lui, ce n’est pas parce qu’une partie ne veut pas de l’accord que tout le monde doit s’arrêter.  Et de signaler que certains mouvements sont manipulés par les narcotrafiquants et également par les extrémistes, qui ont élu domicile dans le nord du Mali. Et peut-être ont-ils même peur de ces gens, c’est pourquoi ils ne peuvent pas signer.

A la question de savoir si la  signature ne va pas amener la radicalisation de certaines franges de la population, le ministre est on ne peut plus clair. Selon lui, c’est du chantage car la population est vraiment fatiguée de cette guerre et n’aspire qu’à la paix.

Le ministre n’y est pas aussi allé avec le dos de cuillère pour répondre au journaliste qui a évoqué la recrudescence des attaques y compris dans le centre du pays.

Selon lui, cela l’inquiète. Mais,  il se dit convaincu que ce sont des actions de sabotage. Et d’indiquer que même en France,  il y a eu du sabotage plus  grave d’ailleurs.

Le ministre a par ailleurs indiqué que cet accord a fait l’objet de longues discussions entre le gouvernement et la société civile à travers un processus qui a duré plus de sept mois.

Cependant, le ministre Zahabi regrette que  certains opposants à cet accord en font aujourd’hui un fonds de commerce car, selon lui,  ils ont besoin d’une couverture politique pour dire qu’ils ne sont pas d’accord, que leurs revendications n’ont pas été retenues. Alors qu’au fond, tout le monde sait que ceux qui ne veulent pas la paix, sont alimentés par les trafiquants de drogue et les gens du crime organisé.

« C’est ça le vrai problème, auquel nous sommes aujourd’hui confrontés. Sinon, la rébellion a une solution à travers cet accord, qui permet à tout le monde de s’exprimer et d’aller ensemble vers la paix. Et je dis que cet accord s’attaque aux racines du problème. À commencer par la question de l’Azawad, dont on parle. », assure le ministre Zahabi.

Il a ajouté que l’accord dit  qu’il y aura des concertations nationales sur la question de  « l’Azawad » et que si toutes les populations de ces régions disent qu’elles veulent l’appeler Azawad, il en sera ainsi.

Le ministre poursuivra que  si les rebelles de la CMA représentent vraiment les populations du nord,  qu’ils fassent leurs consultations à Gao et Tombouctou au lieu de se limiter seulement à Kidal.

Il a conclu qu’ils  ne prendront pas le Mali en otage, encore moins la communauté internationale.

  1. Diama

Source: Canard Déchainé

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