Le tout nouveau ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Diarra, a effectué aujourd’hui une visite de prise de contact dans des services placés sous sa coupe. Cette première sortie ministérielle a concerné les Directions nationales de l’Administration de la justice (DNAJ), des Affaires judiciaires et du Sceau (DNAJS), de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée (DNAPES) ; l’Inspection des services judiciaires ; l’Institut national de formation judiciaire ; la Cellule de planification et de statistique (CPS). S’y ajoute la rencontre avec le Syndicat autonome de la magistrature (SAM), les Syndicats des surveillants de prisons, l’Association des jeunes magistrats, le Syndicat libre de la magistrature (Sylima), le Syndicat des greffiers, secrétaires de greffes et parquets.
C’est aux environs de 10h que le ministre et sa délégation sont arrivés à la DNAJ derrière la Cour d’Appel de Bamako. C’est le même immeuble qui abrite les deux autres directions nationales (DNAJS et DNAPES). Sous la conduite de leurs premiers responsables que sont Sombé Théra (DNAJ), Mamadou Bouaré (DNAJS), Aser Kamaté (DNAPES) le ministre Diarra, armé d’un courage inédit, est passé dans chaque bureau pour saluer les occupants avant d’aller faire autant à l’Inspection des services judiciaires dont le siège est attenant aux directions nationales ci-dessus évoquées sous la conduite de l’inspecteur en chef, Hamidou Y. Maïga. C’est après cette tournée dans les bureaux que M. Diarra a rencontré l’ensemble du personnel de ces différentes structures dans la salle de conférence de la DNAJ. Au cours de cette rencontre avec le personnel, le ministre Diarra a fait savoir qu’il est nouvellement arrivé dans la famille et qu’il était un devoir pour lui de venir serrer la main à ses désormais collaborateurs.
Selon lui, il est de tradition que lorsqu’un étranger arrive dans une famille, qu’il aille saluer ses hôtes. « Je ne connais rien dans le droit, je suis venu me confier à vous », a dit le ministre face à ses hôtes. Le ministre a ensuite dégagé sa vision de la future collaboration avec ses services rattachés. Il s’agira, a-t-il dit, de travailler dans la concertation et en toute démocratie. « Le rôle qui est le mien est celui de catalyseur, de leader. C’est de mobiliser les énergies ».
Par rapport à la façon de travailler, le ministre Diarra dit ne pas croire aux choses conçues dans les bureaux, mais plutôt à la capacité des femmes et des hommes sur le terrain. « Il n’y a pas de problèmes dans la famille judiciaire dont l’expertise n’est pas ici. Je suis le serviteur de tous pour proposer les problèmes de la justice là où vous n’êtes pas ».
Le ministre de la Justice a ensuite exprimé son attachement à une approche synergique d’interaction qui part du bas vers le haut. « Je veux que nous restons la famille judiciaire incluant tous les autres acteurs : notaires, auxiliaires de justice…Je ne crois pas à l’échec, mais s’il y a échec, ça sera l’échec de tout le monde ».
Aux différents syndicats rencontrés, le ministre a fait part de sa disponibilité à travailler avec chacun d’eux dans l’intérêt supérieur de la famille judiciaire. Il a réitéré son souci de rendre la justice davantage efficace, transparente au service des Maliens. L’administration judiciaire doit fonctionner uniquement pour les usagers, a dit le ministre.
- Diakité
Source: Autre presse
