Dans le cadre de la session ordinaire d’avril en cours, une séance plénière s’est tenue, le jeudi 24 avril 2025, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), sous la présidence du président de cette Institution, le Général de Corps d’Armée Malick Diaw.
Si plusieurs projets de loi étaient à l’ordre du jour de cette séance plénière, le ministre de l’Education Nationale, Amadou Sy Savané était devant les conseillers du CNT pour défendre le projet de loi organique déterminant les conditions et les modalités d’emploi des langues officielles du Mali. Après un périple, finalement ce projet de loi a été adopté avec 122 voix pour, 0 contre et 1 abstention. Cela permet de comprendre l’importance de ce document pour le Mali Kura tant envié.
Il ressort des données que la Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République a été saisie au fond pour l’étude du dépôt 2024/36 CNT, du Projet de loi organique déterminant les conditions et les modalités d’emploi des langues officielles du Mali. Il est important de faire comprendre que ce document a été initié par le ministre de l’Éducation Nationale, Amadou Sy Savané et adopté par le Conseil des ministres, en sa séance du 24 juillet 2024.
Il ressort des données que la langue nationale est considérée comme propre à une nation ou à un pays, alors qu’une langue officielle est une langue ayant le statut de langue de travail de l’administration, de la publication des actes officiels, statut conféré par la Constitution ou par la loi. Dans cette dynamique, la langue de travail, est la langue à laquelle on attribue le statut de moyen principal de communication légale dans un secteur de la vie publique.
Aujourd’hui, nos langues nationales, bien qu’elles soient instrumentées pour traduire les termes scientifiques et technologiques modernes, ne sont pas utilisées à souhait dans tous les secteurs de développement. Elles sont d’une importance capitale pour le développement endogène.
Selon les données, la présente loi organique déterminant les conditions et les modalités d’emploi des langues nationales comme langues officielles du Mali, conformément au deuxième alinéa de l’article 31 de la Constitution du 22 juillet 2023, reflète la ferme volonté du peuple malien d’offrir un socle juridique au Document de Politique linguistique adopté par le Gouvernement, le 03 décembre 2014.
Face aux conseillers du CNT, le ministre de l’Éducation Nationale, Amadou Sy Savané a vivement apprécié le sort très positif qui a été réservé au travail que son équipe et lui-même ont abattu depuis des années. Il n’a pas manqué de saluer la Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République du CNT. Il estime que les échanges ont été francs entre la Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République du CNT et le Ministère de l’Éducation Nationale. Il ressort des explications du ministre de l’Éducation Nationale, Amadou Sy Savané que ce texte est très important, car la Constitution du 22 juillet 2023 a érigé en son article 31, nos langues nationales en langues officielles.
« C’est un tournant majeur que cet article a introduit dans nos textes et la journée d’aujourd’hui est extraordinaire parce que nous avons trouvé une loi qui va maintenant encadrer tout cela. Je dirai que c’est une avancée extraordinaire pour laquelle il faut saluer le leadership de Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État, pour avoir permis tout cela de façon positive », a fait savoir le ministre de l’Éducation Nationale, Amadou Sy Savané. Il a fait savoir qu’il ne s’agit pas d’éliminer le français. A ses dires, le français sera encore là et son statut est précisé dans un texte de loi, le statut de nos langues nationales étant également et clairement fixé.
Le président de la Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République, Souleymane Dé a fait comprendre que les 13 langues adoptées ne sont pas tombées de rien, c’est le fruit d’un processus qui a abouti à leur reconnaissance, qui est l’une des innovations majeures de la Constitution de 2023.
Abdallah SANOGO
Source : La Rédaction du Mali