La grève illimitée des magistrats l’un des sujets marquants du point de presse animé par le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, porte-parole du gouvernement, ce dimanche au siège du CIGMA.
Les magistrats n’ont pas un kopeck avec l’Etat. Conformément au procès-verbal de conciliation signé en 2016, le gouvernement s’était engagé à augmenter le salaire des magistrats à hauteur de dix pour cent, revaloriser l’indemnité de judicature à hauteur de cinquante pour cent et revoir à la hausse les frais de logement de 50 000 FCFA à 115 000 FCFA en 2017 puis 125 000 FCFA en 2018.
Selon Amadou Koïta, tous les engagements pris par le gouvernement sont effectifs. « Ce que les magistrats ont gagné sous l’ère Ibrahim Boubacar Kéita est énorme. Chacun d’eux a reçu au moins une augmentation de 200 000 FCFA de salaire » a-t-il précisé. Une information confirmée par un magistrat, qui ajoute que le gouvernement a respecté tous ses engagements.
D’après Amadou Koïta, l’Etat ne peut pas promettre ce qu’il ne peut faire car la gestion d’un pays est une question d’équilibre. Toutefois, ajoute-t-il, le gouvernement ne ménage aucun effort pour l’apaisement du climat social.
Le porte-parole du gouvernement est revenu sur la rencontre entre le président de la République et les membres élus du Conseil Supérieur de la Magistrature. Ibrahim Boubacar Kéita a réaffirmé sa volonté d’œuvrer à un climat apaisé. Il a, selon le ministre Koïta, informé les magistrats de la tenue d’un forum national qui discutera de toutes les questions de rémunération au Mali. Une assemblée générale des magistrats est prévue dans la semaine pour évaluer les propositions du chef de l’Etat, nous a-t-on dit.
A titre de rappel, le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature sont en grève illimitée depuis plus de trois mois. Les magistrats demandent l’augmentation de leur salaire et la sécurisation des tribunaux. Déjà, le gouvernement, sur instruction du chef de l’Etat, a affecté plus d’une centaine de personnes des Forces Armées et de Sécurité dans les différentes juridictions.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays