Le Mali, l’instar des autres, a célébré la 59ème université de l’Union africaine. « Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : Accélérer le capital humain, le développement social et économique » est le thème retenu pour cette année. Le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyene, a profité de l’occasion pour inviter les Africains à conjuguer intelligemment leurs forces pour se frayer une voie et construire la renaissance Africaine.
Le Mali respecte l’intégration africaine. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine. Il a rappelé que l’unité Africaine « est éloquemment exprimée non seulement dans toutes ses Constitutions de l’indépendance à nos jours, mais aussi dans son Hymne national et la formule de prestation de Serment du Président de la République du Mali ».
A l’en croire, la vision de la politique malienne « est celle d’une Afrique sans frontière, politiquement unie, formant un seul et unique corps économique et social où les citoyens libres et solidaires circulent, comme le sang dans le corps humain, échangent et agissent de concert pour le bonheur, la prospérité et la bonne santé du “corps continent” ». Le Mali, aux dires du ministre Ag, souhaite une Afrique qui « tire sa force de sa diversité culturelle et qui triomphe de ses querelles intestines et de toutes les tentatives de balkanisation.
La célébration de la journée de l’Afrique a été l’occasion pour le ministre Alhamdou Ag Ilyene de déplorer les sanctions de la CEDEAO contre le Mali. « Malgré les difficultés actuelles, la CEDEAO demeure notre ancrage régional d’origine », dit-il avant de préciser que le Mali croit fermement aux vertus du dialogue et de l’unité.
L’appel aux Africains
Le monde entier traverse d’énormes difficultés. L’Afrique n’en fait pas exception. Pour le ministre Ag, l’Afrique ne s’en sortira que si elle conjugue ses efforts et son énergie. « Dans un monde en pleine turbulence et éprouvée par des crises multiformes qui menacent l’existence et la survie même de l’humanité, nous restons convaincus que le salut de l’Afrique viendra de sa capacité à dépasser ses divergences et ses différences, à se donner les mains, à conjuguer intelligemment ses forces et ses énergies pour se frayer sa voie et construire la renaissance Africaine » a-t-il déclaré.
La 24ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement des États membres de l’Union Africaine tenue à Addis-Abeba du 30 au 31 janvier 2015 a adopté l’Agenda 2063. Selon le ministre Alhamdou Ag , cet agenda est à la fois une vision et un plan d’action. « C’est un appel à tous les segments de la société africaine à travailler ensemble pour construire une Afrique prospère et unie, fondée sur des valeurs communes et un destin commun. Cet agenda permettra à l’Afrique de rester concentrée et engagée vis-à-vis des défis du monde nouveau qui se dessine à l’horizon », a-t-il déclaré.
Les Africains, selon lui, à travers cet agenda voudraient faire de l’Afrique « une Afrique prospère fondée sur une croissance inclusive et un développement durable ; un continent intégré, politiquement uni, basé sur les idéaux du panafricanisme et sur une vision de la renaissance de l’Afrique… ».
A l’en croire, cette vision d’une Afrique qui émerge est défiée par de nombreux maux qui risquent de ralentir sa marche commune vers le progrès. Aux Africains, le Mali, à travers son ministre de l’Intégration africaine, prodigue des conseils. « Mais, ces maux ne doivent nullement nous amener à abandonner la réalisation des nobles objectifs que se sont fixés nos États. Le spectre des guerres et des conflits ne doit point briser les espoirs que nous nourrissons pour notre continent. Les difficultés actuelles ne doivent guère nous mener à la passivité ni à la fatalité », conseille Alhamdou Ag Ilyene. Il trouve que les Africains doivent trouver des solutions efficaces et durables aux différents maux qui assaillent notre continent.
Boureima Guindo