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Le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, à Bamako depuis hier : Vers la levée des sanctions contre le Mali ?

L’ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan et la Ministre ghanéenne des Affaires Étrangères, Présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), Shirley Ayorkor Botchway, sont arrivés à Bamako, hier, mercredi 23 septembre 2020. Les deux personnalités ont été accueillies par le Colonel Major Ismaël WAGUE, porte-parole du CNSP (Comité national pour le Salut du peuple) et l’Ambassadeur Boubacar Gouro DIALL, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale. Cette arrivée du médiateur de la CEDEAO fait suite à la désignation, par un collège, de Ba Daw comme président de la transition au Mali et du colonel Assimi Goïta comme vice-président. Avec la désignation de ces membres chargés de conduire la transition, la CEDEAO pourrait procéder à la levée de ses sanctions contre le Mali dans les jours à venir.

C’est hier dans l’après midi que le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan accompagné d’une délégation, a été accueilli par les autorités maliennes à l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako-Sénou. « L’Ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, Médiateur de la CEDEAO, S.E.M. Goodluck Jonathan et la Ministre ghanéenne des Affaires Étrangères, Présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO, S.E.M. Shirley Ayorkor Botchway sont arrivés à Bamako, ce mercredi 23 septembre 2020. Les deux personnalités ont été accueillies par le Colonel Major Ismaël WAGUE, porte-parole du CNSP et l’Ambassadeur Boubacar Gouro DIALL, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale. Au cours de leur séjour M. JONATHAN et Mme Botchway auront des entretiens avec plusieurs personnalités », précise le Bureau de l’Information et de la Presse du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI). Une fois atterri sur le tarmac de l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako-Sénou, le médiateur de la CEDEAO a mis l’accent sur les sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Il espère qu’avec l’investiture du président de la transition, Ba DAW, prévue pour le vendredi 25 septembre 2020, les sanctions contre le Mali soient levées. « La levée des sanctions n’est pas le problème. La CEDEAO ne veut aucune sanction dans aucune partie de la communauté… c’est assez dommage que ça doit être fait. La CEDEAO est impatiente de faire cette déclaration. Le Président du Ghana est la personne qui fera cette déclaration. Je crois que vendredi, après l’investiture, il fera probablement cette déclaration. Je ne suis pas le seul à faire cette déclaration… » a déclaré Goodluck Jonathan à sa descente de l’avion à l’aéroport international Président Modibo Keïta. Durant son séjour de 72 heures dans la capitale malienne (Bamako), le médiateur de la CEDEAO rencontrera plusieurs personnalités dont les diplomates accrédités au Mali, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le président de la transition, Ba Daw. Il participera à la cérémonie d’investiture du président de la transition, prévue pour le vendredi 25 septembre au CICB (Centre international de conférence de Bamako). Cette arrivée du médiateur de la CEDEAO au Mali fait suite à la désignation, le lundi 21 septembre 2020 par un collège, de Ba Daw comme président de la transition au Mali et du colonel Assimi Goïta comme vice-président. Lors de son mini sommet, tenu le 15 septembre dernier à Accra au GHANA, la CEDEAO exigeait la désignation avant le 22 septembre 2020, d’un président et d’un premier ministre civil de la transition. Condition sine qua non de la levée de ses sanctions commerciales et économiques contre le Mali. Ainsi, avec la désignation d’un président et d’un vice-président chargés de conduire la transition au Mali, la CEDEAO pourrait procéder à la levée de ses sanctions contre le Mali dans les jours à venir.

A rappeler qu’un coup de force perpétré par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a conduit à la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le 18 août 2020. Furieux de cet état de fait, les chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont tenu, le 20 août 2020, un sommet extraordinaire pour prendre des sanctions économiques contre le Mali. Ainsi, en point 13 (h) et (i) de leur déclaration, les Chef d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO décidaient  de la « fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de toutes les transactions financières et de tous les flux économiques et commerciaux entre les pays membres et le Mali, sauf pour les denrées de première nécessité, les médicaments et autres produits et équipements de lutte contre la covid-19, les produits pétroliers et l’électricité, et invitent tous les partenaires à faire de même ». Les chefs d’Etat de la CEDEAO demandaient aussi la « mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les militaires putschistes et leurs partenaires et collaborateurs ». Le 28 août 2020, la CEDEAO conditionnait la levée de ses sanctions à la mise en œuvre de certaines mesures qui sont entre autres : la nomination d’un Président civil chargé de diriger la transition, la nomination d’un Premier Ministre civil chargé de conduire le gouvernement sous la responsabilité du Président de la transition, la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis auxquels le Mali fait face, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois. Selon les chefs d’Etat de la CEDEAO, aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du Président de la transition. « Les sanctions énoncées aux points 13 (h) et 13 (i) de la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement du 20 août 2020 seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre des décisions ci-dessus », soulignait la CEDEAO lors de la clôture de son Sommet Extraordinaire sur la situation au Mali, le 28 août 2020. Le 7 septembre 2020, lors de son 57ème  sommet ordinaire tenu à Niamey au Niger, la CEDEAO dit avoir pris note des consultations en cours entre les acteurs maliens, initiées par le CNSP. « La Conférence demande que le Président et le Premier ministre de la transition, tous deux civils, soient désignés au plus tard le 15 septembre 2020 », indiquait la CEDEAO dans son communiqué final.

Aguibou Sogodogo

Source: Journal le Républicain-Mali

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