Face à la recrudescence des attaques faisant toujours des morts et des blessés, lAssemblée nationale a interpellé le ministre de la Défense pour quil sexplique sur le sujet et sur les mesures pour abréger la souffrance de nos soldats.
Répondant aux questions de lhonorable Moussa Diarra le ministre Ibrahim Dahirou Dembélé a fait savoir aux honorables députés quil y a une coopération technique entre le Mali et la France dans le domaine militaire mais pas daccord de défense. Selon le ministre, la crise de trésorerie ne leur permet pas de faire face à certaines obligations. « Tant quon na pas les moyens de nous prendre en charge, ça sera difficile en létat actuel des choses », a-t-il clamé.
Et au ministre Dembélé dajouter la nécessité de la discipline au sein de larmée. Sagissant du péril terroriste, il dira quil constitue dans la sous-région la menace la plus dangereuse de notre histoire et lampleur des défis exige une réadaptation de nos instruments de lutte contre le mal et aussi lunion sacrée de tous les fils du Mali.
La présence des forces amies se justifie aisément, selon le ministre de la Défense, car aucun pays à lui seul ne peut faire face à ces forces du mal, toute chose que le député élu en Commune V et dautres encore décrient vivement.
Selon le ministre de la Défense, le gouvernement est en train de tout mettre en œuvre pour léquipement en matériel militaire pour nos Forces armées et de sécurité. Le ministre dira aux honorables que le redressement de nos Forces de défense passe par leurs appuis. Même si notre pays na pas daccord de défense avec la France, force est de reconnaitre que la France dans le cadre de laccord de coopération appuie les Forces armées maliennes sur le terrain, a dit le ministre Dembélé à la représentation nationale. Beaucoup de fois sur le terrain les troupes françaises sont venues au secours et ont apporté une aide à nos soldats blessés sur le théâtre des opérations. Ibrahima Dahirou Dembélé a cité le cas le plus récent qui est celui de Tabankort.
« Je suis obligé daccepter lautre », arguant que sil avait les mêmes moyens que les soldats français, il allait réussir lexploit de Konna. « Nos militaires, a argumenté le ministre, manquent de beaucoup de moyens pour mener cette guerre ». « La situation de nos Forces armées et de sécurité est délicate », a avoué le ministre Dembélé.
En conclusion le ministre Dembélé dira aux honorables députés : « Là où nous sommes cest à nous de nous donner des moyens et de relever le défi. Les forces étrangères sont là pour compléter ce que nous devons faire ». Il a invité les autorités à plus de vigilance sur la finalité de la Minusma.
A ceux qui manifestent dans les rues de la capitale pour demander le départ de la France le ministre dira : « Ce serait le jour où lon aura les moyens de nous prendre en charge. Tant quon a na pas les moyens de nous prendre en charge, ce serait difficile ». La souveraineté ou la défense du pays nest encore pas sous-traitée, a assuré le ministre Ibrahima Dahirou Dembélé.
Mengistu Diarra Printemps
Source : EchosMedias