Le ministre marocain des Sports, Mohamed Ouzzine, a été démis de ses fonctions jeudi, à la suite d’une enquête sur les conditions de jeu désastreuses lors du Mondial des clubs organisé au Maroc (10 au 20 décembre 2014).
A la lumière des résultats de cette enquête, Le roi Mohammed VI a “décidé de mettre fin aux fonctions du ministre de la Jeunesse et des Sports”, selon un communiqué du cabinet royal cité par l’agence MAP.
Une enquête avait été ouverte par les autorités à la suite des mauvaises conditions de jeu dans lesquelles se sont déroulées le 13 décembre les quarts de finale du Mondial des Clubs.
Les rencontres Cruz Azul (MEX) – Sydney FC (AUS) et Auckland City (NZL) – Sétif (ALG) s’étaient jouées sous une pluie battante et sur une pelouse totalement détrempée malgré les tentatives désespérées des jardiniers, seaux et raclettes en mains, pour l’éponger, laissant entrevoir un problème de drainage.
En réaction, la Fédération internationale de football (Fifa) avait été contrainte de délocaliser en urgence à Marrakech (sud) la demi-finale entre le Real Madrid et Cruz Azul, prévue trois jours plus tard.
Il s’était dit prêt à “assumer sa responsabilité”
Cette péripétie avait suscité une vive polémique dans les médias du royaume, qui ont évoqué une “honte” nationale et réclamé des comptes, alors que les travaux de réfection du stade de Rabat pour abriter la compétition ont été évalués à quelque 20 millions d’euros.
Le souverain marocain avait par ailleurs chargé le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane de veiller à “l’ouverture d’investigations profondes et globales pour déterminer les responsabilités dans ces dysfonctionnements”.
Le rapport d’enquête a établi la “responsabilité politique et administrative directe du ministère des Sports”, peut-on lire dans le communiqué du cabinet royal, qui révèle notamment des “défauts” dans les “travaux de drainage des eaux” et de réfection du stade et un retard dans “le lancement des travaux”.
L’annonce du départ de M. Ouzzine n’est pas une surprise. Le ministre s’était dit prêt fin décembre, dans une rare sortie médiatique depuis le début de la polémique, à “assumer sa responsabilité” et à “démissionner” si l’enquête sur les “irrégularités” ayant entaché ce match l’incriminait.