“C’est un mois qui n’est pas facile, les dépenses sont multipliées dans les familles. Les gens mangent beaucoup, mais c’est le moment aussi que les denrées de première nécessité deviennent chères dans les marchés. En plus de tout cela cette année il y a la maladie de coronavirus, ce n’est pas facile pour nous musulmans, mais en croyants nous allons observer le jeûne”, confie Yaya Diarra à VOA Afrique.
Couvre-feu maintenu par le gouvernement
Le couvre-feu est au centre des débats.
“Nous devrions faire nos nafila. On les fait dans les rues mais le couvre feu commence à 21 heures. On veut que l’état recule l’heure du couvre-feu au moins à 22 heures comme heure de début“, s’exprime Allaye Guindo, muezzin dans une mosquée de Bamako.
“Au Mali, l’Etat a instauré le couvre-feu de 21h05, mais les mosquées sont restées ouvertes avec le ramadan; ça ne sera pas facile“, selon Diango Coulibaly, journaliste.
“Le couvre-feu continue, selon les autorités. Nous demandons aux fidèles musulmans de prier les Nafila avant 21 heures. L’heure du début du couvre-feu reste en vigueur“, annonce la direction nationale de la police du Mali dans un communiqué.
Face à cette annonce, les responsables d’associations religieuses musulmanes et le bureau des Ulémas ont fait savoir que la décision du gouvernement n’est pas mauvaise. “Depuis l’enregistrement du premier cas de coronavirus au Mali, et jusqu’à nos jours, les mosquées sont ouvertes. C’est une bonne chose, nous demandons à tous les fidèles musulmans de prendre toutes les dispositions de faire les prières avant l’heure du couvre-feu”, explique El Hadi Sylla, du bureau des Ulémas du Mali.