Avec la forte propagation de cette pandémie, la quasi-majorité des pays africains a dû sortir l’artillerie lourde pour freiner la propagation du virus à savoir : la fermeture des lieux de culte, des écoles et des marchés ainsi qu’un confinement total ou partiel pour certains pays et l’instauration d’un couvre-feu. Ce qui impact sérieusement les activités économiques.
Confinés chez eux, la grande majorité de ces étudiants est obligée de faire avec le peu des moyens dont ils disposent en ce moment vu que la pandémie a sérieusement affecté leur quotidien. Cet état de fait oblige certains à réorienter leur argent de poche ou frais de location de leur maison pour faire des emplettes alimentaires.
Goundo Diarra, étudiante en business management à Montréal au Canada, en est un exemple. Elle soutient que le confinement est un obstacle à beaucoup d’activités. A titre d’illustration, les petits jobs que font les étudiants sont à l’arrêt à cause de la fermeture des entreprises. « Ces petits boulots nous permettent de faire face à certaines dépenses comme les frais de location de nos habitations et la nourriture. Pour dire que ces petites activités sont d’un apport précieux pour nous car les montants que nos parents nous envoient nous servent de frais de scolarité qui varient entre 15.000 et 20.000 dollars canadiens par an. En plus, l’envoi de ces montants ne se fait pas de façon régulière. Cette pandémie mondiale qu’est le Covid-19 donne du fil à retordre aux étudiants puisqu’elle crée une instabilité financière ».
Même si l’Etat Canadien, face à cette crise sanitaire, a décidé de payer les travailleurs en dépit de la fermeture de leurs sociétés, certaines restrictions s’appliquent tout de même. Le salaire qu’un étudiant étranger percevait en temps normal a été revu à la baisse. A ces difficultés s’ajoute la découverte graduelle des cas de personnes atteintes du coronavirus à Montréal. A ce jour, le nombre de malades était estimé à plus de 8.000 à la date du 21 Avril, » conclut-elle.
Pour ne pas être dans la mouvance du moment afin de continuer à vaquer à leurs occupations, certains étudiants concilient aisément cours à distance et télétravail. Les écoles étant fermées, les universités et autres grandes écoles ont pris des dispositions afin que les étudiants puissent suivre des cours en ligne.
« Le confinement, de mon côté, je le vis très bien parce que je n’ai pas cours tous les jours. J’ai cours seulement Jeudi et Vendredi, les autres jours de la semaine, je suis en stage professionnel pour compléter mon cursus scolaire. Je travaille à distance et prends aussi mes cours de la même manière ». Explique Samaké, étudiant en sécurité Cloud à Paris.
Kadiatou Minkoro Traoré, étudiante en Master I, Droit Fiscal à l’Institut Supérieur de management (ISM) de Dakar, jouit des mêmes avantages que son compatriote de Paris : « ces cours en ligne se passent très bien même s’ils sont différents des cours en salle ». Précise-t-elle.
Pour cet autre étudiant à Tunis, qui requiert l’anonymat, sa crainte se situe surtout au niveau de la rareté des services de transfert d’argent : « nos parents nous envoient de l’argent comme d’habitude mais les services sont trop éloignés. En plus, il n’y a plus de bus présentement en circulation. Donc, nous sommes obligés d’aller dans des quartiers assez éloignés par taxi. Ce qui est assez couteux et impacte fortement nos économies et par ricochet, met en échec nos prévisions en matière d’approvisionnement ».
Assitan Siga FADIGA
Source: Bamakonews