Après de nombreuses années de soubresaut, le Mali sort, enfin, la tête de l’eau. Les nouvelles autorités du pays mesurent à leur juste valeur, les préoccupations et attentes du peuple. Ce n’est pas l’engagement qui fait défaut depuis l’élection du nouveau président Ibrahim Boubacar Kéita. La nomination par lui de Moussa Mara comme chef de gouvernement, est, selon des observateurs, un choix judicieux et éclairé. Il fait partie, disent-ils, des hommes politiques n’ayant pas encore été atteints par l’usure.
Le nouveau Premier Ministre, Moussa Mara, aux dires de certains observateurs, peut bien relever beaucoup de défis. Bien entouré et ayant une vision claire de ce que les Maliens veulent, sa perspicacité et son engagement, pourront bien lui permettre, disent-ils, de transcender un grand nombre de difficultés. Tout dépendra de la qualité de la gouvernance, de l’action publique qu’il entend mettre en œuvre.
A travers certains passages de sa déclaration de politique générale, Moussa Mara a mis l’accent sur les principes généraux et les méthodes de sa gouvernance. Deux aspects sont, à notre avis, essentiels dans cette vision politique du président de la République et de son premier Ministre. Il s’agit en l’occurrence : de la lutte contre la corruption et la délinquance financière et la vigilance qui sous-tend l’anticipation sur les situations, problèmes qui nous tombent dessus d’habitude.
Pour le premier Ministre Moussa Mara, il n’est pas question de se laisser surprendre par les évènements fâcheux, voire dramatiques. Par rapport à ces deux aspects, il convient de retenir la situation de précarité dans laquelle l’armée malienne était et qui aura facilité l’occupation des régions nord du pays. Il y’a aussi les catastrophes naturelles comme les inondations. On se rappelle le triste souvenir des inondations de l’année dernière avec les pertes en vie humaine et des dégâts matériels inestimables. Nous sommes en début d’hivernage. Il faudra donc que les autorités actuelles prennent les dispositions nécessaires pour éviter le pire, à commencer par le curage des caniveaux. Le réseau routier urbain et péri urbain doit aussi être suivi et bien entretenu afin de réduire les risques d’accidents de la circulation routière.
Pour ce qui est de la corruption et de la délinquance financière, la lutte doit commencer par une gestion rigoureuse des ressources publiques en cours de mobilisation afin de mettre un terme à la saignée financière du trésor public. Cela serait un départ important vers l’émergence d’un « nouveau cadre » dans l’administration publique. En tout cas, toutes les conditions sont réunies pour un accompagnement massif de la population. Tous espèrent que le moment est venu de sortir enfin le pays du gouffre.
La Rédaction
SOURCE:Le Pouce