Dans sa tournée pour remobiliser ses troupes et partager avec elles les résolutions issues du congrès du parti, le président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE-Anka Wuli), l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé a rencontré, le samedi 10 mai au Carrefour des jeunes, la section Commune III de sa formation politique. Au cours de son intervention, la question qui défraie la chronique sur l’avion présidentiel a été abordée. Pour le président des FARE, tout n’est pas encore dit sur l’achat de cet aéronef.
Répondant à certaines questions relatives à l’actualité nationale, le président des FARE, un parti de l’opposition malienne, a expliqué que c’est la question de l’opportunité et de la procédure d’acquisition de cet avion présidentiel qui se pose. « Si cette affaire d’avion suscite autant de commentaires, c’est qu’il faut se poser la question suivante: était-il opportun de l’acquérir en ce moment et la procédure de son acquisition était-elle régulière ? », a-t-il interrogé. Avant d’ajouter : « Ce qui sûr, c’est que tout n’est pas encore dit sur cet avion. Or, rien ne sera plus comme avant. On a voulu la rupture il faut se conformer à ses exigences », a-t-il martelé.
Modibo Sidibé a, en outre, expliqué aux militants que son parti est dans l’opposition. Ce qui ne veut pas dire « être contre le pouvoir en place ». Il s’agit de proposer une autre alternative au peuple. La preuve, les FARE félicitent le pouvoir sur un certain nombre d’actions par exemple le fait que le gouvernement reconduit le dispositif de l’initiative riz sans le nommer. Les FARE félicite également le gouvernement pour avoir opté poursuivre la politique du développement social tel que menée, de désenclavement amorcé il y a quelques années, etc.
Mais, a-t-il souligné, sur certains points, les FARE n’ont pas la même approche que le gouvernement. C’est pourquoi ils ont voté contre la déclaration de politique générale. Ce document, a expliqué l’ex-Premier ministre n’est ni un programme de gouvernement ni une déclaration de politique générale véritable, mais un catalogue d’intentions sans aucune stratégie de concrétisation.
Il a mis l’accent sur l’option sociale-démocrate des FARE en expliquant clairement que l’opposition malienne est plurielle. « Nous croyons que le libéralisme économique a ses avantages mais également ses limites… Nous sommes proches dans notre conviction de proposer d’autres solutions au peuple malien, mais nous avons nos spécificités sur diverses questions socio-économiques», a-t-il ajouté.
Abordant la présence des FARE à l’Assemblée nationale, Modibo Sidibé a réaffirmé qu’il n’y a plus de groupe parlementaire FARE-SADI ; les 5 députés de ce groupes se réclamant du parti ayant démissionné pour être dans la majorité. Le seul député des FARE, c’est Bakary Woyo Doumbia. Il a annoncé que le parti est train de saisir qui de droit au niveau de l’Hémicycle pour que le nom FARE ne soit plus joint à SADI pour qualifier ce groupe. « C’est ce qui se ressemble qui s’assemble. Un parti putschiste ne peut être l’allié des FARE », a-t-il martelé.
Avant son intervention, le Secrétaire général adjoint et le secrétaire politique de la section commune III des FARE, respectivement Harouna Traoré et Moussa Bazié Koné ont évoqué les difficultés du parti dans la commune. Sur 23, les FARE ne sont présentes que dans 9 quartiers.
Bruno D SEGBEDJI
SOURCE:L’independant