Si sa nomination fut saluée et appréciée, à juste titre, par la jeunesse, le jeune Moussa Mara s’embourbe dans les contre-vérités. Coopté par IBK au mépris son parti le RPM, Mara semble se jeter dans la gueule du loup. Croyant qu’il s’était prémuni d’atouts avec la formation du gouvernement sans les siens pour une sortie d’honneur, Mara est plutôt sur le chemin d’hypothéquer son avenir politique.
La mare aux caïmans dans notre cas spécifique est celle des contre-vérités qui s’invitent dans toutes les strates de la Nation. C’est le moins que l’on puisse dire dans le Mali qui veut être dans le concert des Nations émergentes à l’horizon 2020.
Cru, su, vu et soutenu par le peuple pour diverses raisons, Moussa Mara qui a aujourd’hui maille à partir avec son parti, jette ses vertus pour la politique du ventre et celle de la famille Kéïta. Il devient complaisant, dribbleur. Sinon, comment peut-on se permettre de dribbler de cette façon un peuple aussi averti que les Maliens : « L’avion n’a pas de papier authentique, il est défaillant « . Certainement qu’on pourrait croire à ses propos s’il s’arrêtait à cette missive : « L’avion est défaillant ». Malheureusement, comme un apprenti sorcier, le jeune Mara tant admiré et adoubé se sacrifie à l’autel de sa résurgence politique. Puisque cette aubaine qui lui a été offerte d’occuper la primature au détriment des partisans d’IBK pouvait lui permettre de réaliser son rêve de se faire une popularité certaine. Lorsque primo, ses propositions de gouvernement auraient été rejetées et secundo, le gouvernement n’a aucun membre de son parti. Alors, sachant que sera difficile la cohabitation avec IBK et son clan, il pouvait se retirer avec plus d’honneur que son prédécesseur non officiellement coloré politiquement. Hélas !
Le jeune Mara, mal conseillé, s’est embourbé dans la mare aux caïmans. Du coup, les Maliens n’étant pas dupes, malgré la grande offensive médiatique mise à profit et mal à propos d’ailleurs, Moussa Mara est sur la voie d’hypothéquer son avenir politique. D’autant plus que pour rien au monde, il ne sera possible de prouver que l’avion viré par superstition n’appartient pas au Mali. Comme en témoigne la réplique cinglante dans le journal L’Indépendant : » L’avion a volé douze ans d’affilée. Dix sous ATT, deux ou presque sous la transition. Pas une seule fois il n’a fait l’objet d’un refus d’atterrissage dans un aéroport en Afrique, en Asie, en Europe ou en Amérique (Canada) pour cause d’insuffisance juridique. On ne lui connait pas non plus une défaillance technique qui aurait mis en danger la vie d’ATT, de Dioncounda, de Cheick Modibo Diarra ou de Diango Cissoko. Son certificat de fiabilité court jusqu’en 2015 au moins. Pour le reste, le dossier de l’avion en question est déposé à l’état-major de l’armée de l’air. Moussa Mara n’a pas dû chercher de ce côté avant de se livrer à son show parlementaire qui n’avait qu’une apparence de cohésion «
ATT ayant passé tout son temps à l’utiliser, suivi de Check Modibo Diarra, Pr. Dioncounda Traoré et Diango Cissoko, sans aucun problème juridique ou technique, que l’on vienne brusquement nous marteler que ce grand oiseau est inapproprié. Non !
Quoi qu’il en soit, de septembre 2013 à mai 2014, les Maliens se sont réveillés. Ils observent, apprécient et jugeront, quoi qu’il advienne. Tromper, tromper en se bourlinguant, ce temps est révolu et rien ne sera plus comme avant. In Challah !
Boubacar DABO
SOURCE:Zénith Balé