Imaginez le pire et vous serez encore bien loin. Derrière la couverture médiatique habilement dessinée pour faire croire au public à une bonne gestion de la crise, se cache une autre réalité. Les patients ont l’impression d’être entre les mains de leurs bourreaux. La faim règne, les mets servis sont incapables de rassasier des adultes comme nous. On se croirait à la cantine d’une crèche. On manque d’eau. Au début, on nous donnait des bouteilles d’un litre, finalement la donne a changé, c’est de petites bouteilles de 0,5litre. On est déshydraté et pourtant on est sous traitement.
Je suis sceptique et la question que je me pose est la suivante : où vont les sommes faramineuses débloquées pour la cause ?
Tant bien que mal, qu’on essaie d’être optimiste. L’insalubrité des toilettes nous expose à toutes sortes de maladies infectieuses. Faut-il rappeler, si on est là, ce n’est pas pour en ressortir souffrant. J’ai eu à échanger avec des employés qui m’ont dit être là pour travailler et qu’aucun salaire n’a été fixé. Ils ne sont pas payés et n’ont aucune idée de quand et à combien ils le seront. Eclairez-nous, et expliquez-nous ce qui se passe. A ce jour on compte dans les 500 cas positifs. L’Etat n’est-il pas en mesure de nous prendre tous en charge ?
Source: Le Témoin