Dans la société malienne, plusieurs façons de percevoir le handicap se présentent. Il nourrit parfois la privation de certains droits et libertés, et entraine des fois des inquiétudes sur la vie de la personne qui la vit.
Dans nos anciennes sociétés, le handicap présentait de nombreuses connotations entre autres la sorcellerie, le châtiment divin etc. La personne traînait une culpabilité originelle. Ce qu’explique le célèbre adage bambara, « naître avec un handicap est un châtiment infligé par la mère nature ».
De nos jours, la science et le monde contemporain, ont permis de dégager d’autres champs de visions et de réflexions sur le handicap, qui n’est plus vue comme une fatalité. Ainsi, le monde contemporain a donné plus de sens et de goût à la vie aux personnes vivant avec des handicaps.
Moussa Konaté a une mobilité réduite, il exerce le métier de coiffeur depuis plus de 40 ans. « Ce métier, je l’ai appris en m’exerçant sur les cheveux de ma petite sœur. Maintenant, c’est devenu mon métier et je suis connu de tous ici à Samé. Mon handicap n’est pas un frein pour moi, au contraire, c’est ma force. Car, je suis libre et je n’ai pas besoin de faire la manche pour vivre » s’extériorise Moussa.
Cependant, les enfants vivant avec un handicap sont souvent sous pression, un mental pas fort, le comportement de certains camarades cause énormément de souffrance. C’est le cas du jeune Issiaka, qui après avoir survécu à la méningite, vit avec un trouble de l’audition. Le garçon, à force de subir les moqueries de ses amis, s’isole le plus souvent et se consacre plus à ses études. Il est meilleur élève de sa classe, et fait la fierté de ses parents.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews