A 14 mois de la fin de la transition, la grogne sociale perdure au Mali. Si les négociations qui sont parvenues à des accords validés sous réserve que les observations de la plénière soient intégrées au texte final par les rapporteurs, l’UNTM dénonce la signature par le Ministre du Travail et de la Fonction Publique, d’un mauvais document. A l’UNTM, on s’interroge sur les auteurs de la modification. : « La partie gouvernementale, pressée pour assister à une rencontre avec le Premier Ministre semble-t-il, a procédé à la signature d’un procès-verbal dit de conciliation remis par le rapporteur gouvernemental. Ceux de l’UNTM et du Patronat ont-ils participé à son ultime changement ?» se demande le Secrétaire général de l’UNTM dans son communiqué.
« Le secrétaire général de l’UNTM en personne, s’est rendu compte de certaines insuffisances » précisent les syndicalistes, qui indiquent que la partie gouvernementale conduite par le ministre du Travail et de la Fonction Publique, refuse de corriger les erreurs : « Après une première exigence de l’UNTM de le faire, suite à une rencontre entre le Premier ministre et le secrétaire général qui croyait à la possibilité d’intégrer les remarques. Les parties gouvernementales conduites par le ministre de la fonction publique s’y refusent. Cela serait une humiliation pour lui, qui a déjà déposé sa signature au bas du texte altéré par des changements » peut-on lire dans la circulaire.
Les responsables de la centrale syndicale préviennent sur « un nouveau préavis de grève dure ».
Pour l’UNTM, les changements de formulation de délai et des absences de dates précises ont rendu le texte méconnaissable. Ce sont des changements inappropriés qui ne garantissent pas aux travailleurs la mise en œuvre correcte des accords.
« Si l’alignement des grilles indiciaires est un acquis, mais qui était programmé par le dernier gouvernement du régime déchu, si le CNPM est disposé à des activités conjointes en vue de d’octroyer au secteur privé le bénéfice des avantages antérieurs de l’UNTM, rien ne vous prouve que des mesures d’éradication des inégalités, des discriminations soient du goût de la partie gouvernementale de négociation », apprend-t-on dans le document.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews